vendredi 29 janvier 2010

Chapitre 2 de Limonade - Episode 1

La nuit était déjà tombée quand le TER arriva à la gare de Saint-Méen. En voyant les lampes orange qui illuminaient le quai, Corentin éteignit son baladeur. Il vérifia que le nom inscrit sur le panneau bleu était bien celui de sa destination, puis se précipita hors du wagon.

Une fois sur le quai, il rangea son baladeur dans la poche de son sac à dos. De là où il se trouvait, il pouvait apercevoir le parking. Aucun des véhicules qui y étaient garés ne ressemblait à la voiture de ses parents. La température ayant encore fraichi depuis les violents orages du milieu de semaine, il prit la direction de la salle d’attente de la gare.

Cette portion de la ligne entre Rennes et Saint-Brieuc ne desservait que des villages et, par conséquent, elle n’était pas très fréquentée. Il n’y avait que deux autres personnes assises sur les sièges en métal perforé de la salle d’attente. Ces deux jeunes étaient trop occupés à s’embrasser pour faire attention à lui. L’adolescent reconnut la fille. Ils avaient été dans le même collège et déjà à l’époque elle ne passait pas inaperçue avec ses cheveux orange et ses bijoux clinquants.

Les personnes qui mettaient leur singularité en avant, que ce soit par leur comportement ou par leur apparence, exerçaient une sorte de fascination sur lui. Corentin s’était toujours efforcé d’être discret, par peur plutôt que par timidité.

mercredi 27 janvier 2010

Illustration de Fabrice en noir et blanc

Voici une version n&b de l'illustration de Fabrice de décembre. Pour ceux que les questions techniques intéressent, elle a été encrée à la main, enfin plutôt au pinceau et à l'encre de Chine.

lundi 25 janvier 2010

Les encyclopédies de Pierre Dubois

Puisque j'ai reçu deux de ses encyclopédies pour Noël, je tenais à parler de ce fameux elficologue qu'est Pierre Dubois.

Mon inclinaison pour le merveilleux tient sans doute de ma lecture intensive de sa grande encyclopédie des lutins. A une époque lointaine, je la connaissais presque par cœur. J'ai donc été folle de joie de la trouver dans mes cadeaux cette année. En bonus, j'ai aussi reçu la grande encyclopédie des elfes, classés en fonction de leur degré de méchanceté (un elfe tel que le "love talker" peut être très très vilain).

Ce fut un plaisir de me replonger dans les textes à la fois étranges et poétiques de Pierre Dubois, mais aussi dans les superbes illustrations de Claudine&Roland Sabatier.


vendredi 22 janvier 2010

Éveil n°1 : Lucioles

Il y a quelques temps déjà, j'avais parlé des fanzines édités par Transition (ici). Comme je me suis procuré le premier numéro d'Éveil, je tenais à vous faire partager ma lecture.

Le thème de ce numéro est "Lucioles", il est développé à travers 3 nouvelles. Viennent ensuite 2 nouvelles dites libres et quelques illustrations (couleurs et noir&blanc).

C'est un joli conte intitulé "La luciole de la Génébrière" qui ouvre la partie"Lucioles". Lionel Gaïna dépeint avec poésie,et une pointe d'originalité le récit d'une aventure féérique, incluant bien évidemment une luciole-fée. J'ai trouvé que c'était une lecture agréable, idéale pour entrer dans l'univers d'Éveil.

Le second texte, écrit par Hans Delrue, est sans doute ma préférée. Très justement nommée, "Les importunes" raconte sans complaisante les tourments d'un homme âgé que des lucioles viennent importuner. L'incursion de la féérie est intéressante, bien implantée dans l'histoire et prétexte à la réflexion.

La nouvelle "Le feu de l'être" de Madeleine Dufranne vient clore la partie thématique. Je dois reconnaître que mon avis sur ce texte est partagé. Au départ, je l'ai trouvé trop classique. Le héros mal-aimé, persécuté même, affublé de lunettes et d'un surnom ridicule ne me fait pas vibrer. Pourtant, je me suis accroché, en dépit d'une narration que j'ai trouvé maladroite, et je ne l'ai pas regretté. A partir du moment où l'histoire s'accélère, tout devient beaucoup plus fluide. L'idée sur laquelle l'auteure a basé sa nouvelle est originale et m'a vraiment plu.

Pour la partie libre, c'est Léa Silva qui commence avec "Père et fils", une jolie nouvelle qui donne la parole à ses deux protagonistes. Cette astuce permet d'apporter une dose supplémentaire d'émotion et de mettre en lumière les faiblesses des personnages. Cependant, elle m'a laissé sur ma faim quant à leur devenir.

Le fanzine s'achève sur la nouvelle la plus atypique de ce numéro, "Un dimanche à moitié" de Cécile Goguely. A l'inverse de "Le feu de l'être", la narration est accrocheuse, mais au fil des pages, le texte devient de plus en plus bizarre. Je suppose que la fin, complètement loufoque, doit séduire les adeptes de la mise en abîme et de l'absurde, ce qui n'est pas mon cas.

D'un point de vue technique, le fanzine est une réussite. Une maquette superbe, pas l'ombre d'une coquille et une impression soignée. Je déplore juste le côté "amateur" de certaines illustrations, mais ça reste compréhensible, Éveil n'est pas un fanzine consacré au dessin.

Bien qu'initialement, la ligne directrice d'Éveil ne m'attire pas autant que celle de Pénombre, j'ai été conquise par mon achat. La barre va être placée très haut pour le second numéro, dont le thème sera "Au fil de l'eau".

En attendant, j'ai l'intention de me procurer le premier numéro de Pénombre qui est sorti le mois dernier. Par contre, la critique attendra la fin du deuxième chapitre de Limonade.

mercredi 20 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - The end

Le premier chapitre de Limonade est terminé. J'espère qu'il vous aura donné envie de continuer à suivre les aventures de Corentin et Fabrice.

Après une courte pause avec des articles différents (critiques de fanzines, illustrations...), je vais attaquer la publication du deuxième chapitre.

Ceux qui ont envie de commencer la lecture de ce chapitre peuvent aller à l'épisode 1.

lundi 18 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - Episode 14

Le reste de la semaine fut à l’image de cette journée, terne et obscurci de dessins bizarres. De plus, Corentin ne vit Fabrice à aucune des pauses. Il était même allé jusqu’à se rendre sous l’auvent où s’abritaient les fumeurs du lycée, mais ne l’avait aperçu nulle part.

Il ne cessait de retourner dans son esprit les informations à propos des amies de Gwen qui se piquaient elles aussi de sorcellerie. Il avait tenté de la dessiner avec cette Émilie qui devait être sa meilleure amie. La description que sa tante en avait faite lui permit de réaliser un dessin d’elle.

Fabrice était le seul qui ait déjà vu Émilie, il aurait pu lui dire si le portrait qu’il en avait fait était ressemblant. Malheureusement, il était resté invisible depuis qu’il l’avait déposé en moto et Corentin n’osait pas demander à des inconnus s’ils savaient où le trouver.

La satisfaction de l’adolescent lorsque la semaine se termina enfin était grande. Après la fin de sa journée de cours, il rentra chez sa tante, prépara ses affaires et oublia volontairement son dernier contrôle de mathématique. La note qu’il avait obtenue était en dessous de la moyenne et c’était le genre de chose qui lui vaudrait les remontrances parentales.

Une fois son sac fermé, Corentin dévala l’escalier et sauta dans la vieille Renault de sa tante qui le déposa à la gare.

vendredi 15 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - Episode 13

Le lendemain matin, Corentin eut la surprise de devenir le centre de l’attention des élèves qui bavardaient devant le lycée lorsque Fabrice le déposa sur le trottoir. Après l’avoir salué d’un geste de la main, il se glissa dans le flot passant sous le portail métallique. Pour se rejoindre sa salle, il devait encore traverser l’espace goudronné et planté d’arbres malingres qui faisait office de cour.

Par habitude, il jet un regard au tableau où étaient inscrits les noms des professeurs absents. Il avait cessé d’espérer que son professeur de mathématiques y figure. Cependant, les chances qu’il soit dispensé des cours de géographie ou d’espagnol étaient loin d’être nulles.

Ne reconnaissant aucun nom familier au milieu des hiéroglyphes des surveillants, il gravit les marches quatre à quatre jusqu’au troisième étage. Dans le couloir, les portes des salles étaient toutes semblables. Seul le numéro écrit sur les murs beiges permettait de les différencier.

Arrivé devant la salle de mathématique 115, Corentin soupira. Il était le dernier à entrer et reçut comme punition de se placer au premier rang. Il eut néanmoins la possibilité de se placer à côté de la fenêtre donnant sur la cour.

Depuis le début de l’année, il n’avait pas fait preuve de beaucoup de talent en matière d’arithmétique. Pourtant, monsieur Joly, son professeur, refusait de le laisser décrocher. À plusieurs reprises, il avait surpris Corentin en train de dessiner au lieu de recopier le cours et l’avait gentiment réprimandé.

Devant tant de bonne volonté, l’adolescent avait fini par s’efforcer d’être un peu plus assidu, ou au moins de mieux cacher ses dessins. Mais il avait beau encadrer les formules en rouge, les identités remarquables refusaient de s’imprimer dans son cerveau. Les a, les b et les carrés étaient très vite remplacés par des serpents.

À la fin de la matinée, il en avait dessiné deux de plus, toujours entrelacés. Démoralisé par ces reptiles qui avaient colonisé son imaginaire, il laissa son regard se perdre dans les silhouettes décharnées des arbres de la cour. Il y en avait huit, sélectionné pour leur résistance plutôt que pour leur beauté. Au bout des branches fines subsistaient les dernières feuilles à avoir échappé à la tempête de la veille.

mercredi 13 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - Episode 12

Fabrice poursuivit son explication.
— Quand j’ai dit sérieux, je voulais dire grave.
— Pourquoi ?
— Au début, il y avait juste ce type rencontré sur Internet. Maintenant, on a découvert qu’il y a au moins deux autres filles qui sont dans le même délire.

Avant de risquer une hypothèse, Corentin prit le temps de réfléchir.
— Elle a dû rencontrer des filles en pension qui lui ont parlé de magie. C’est comme ça qu’elle s’est retrouvée sur le forum.
— C’est aussi ce que je pense.

Corentin était soulagé d’avoir enfin quelqu’un à qui parler de ses inquiétudes à propos Gwen. Avant qu’elle ne sorte de son existence, il ne s’était jamais rendu compte qu’elle était la seule personne à laquelle il faisait confiance.

Les quelques copains qu’il avait au collège étaient allés dans un autre lycée et sa tante l’intimidait un peu avec son mode de vie excentrique. Il l’adorait, mais il avait du mal à lui parler de sa vie quotidienne.

Fabrice était bien la dernière personne à laquelle Corentin aurait imaginé se confier. L’adolescent trainait derrière lui une réputation de meneur et d’élève perturbateur. Il ne pouvait s’empêcher de se faire remarquer et l’on ne comptait pas les filles qui rêvaient de sortir avec lui.

lundi 11 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - Episode 11

Fabrice n’était pas le seul à se perdre dans un marécage de réflexions. Les yeux fixant le plafond dans l’obscurité, Corentin était rongé de questions qu’il n’osait pas poser. Le bruit de la pluie qui martelait le velux remplissait toute la chambre.

La lueur bleutée d’un éclair, suivie d’un grondement sourd, déchira l’obscurité. N’y tenant plus, l’adolescent finit par demander :
— Tu connais vraiment la meilleure amie de Gwen ?
Son compagnon qui tentait de trouver le sommeil sur le matelas grommela.
— Pas du tout. Je me souvenais d’avoir vu Gwen avec une grande brune, c’est tout. J’aurais aussi bien pu demander à ta tante si l’amie était une petite rousse.
— C’était du bluff.
— Un peu, mais c’était la façon la plus facile de savoir quelles sont les copines de Gwen qui s’intéressent à la magie.

Fabrice repoussa sa couverture et s’assit en tailleur.
— Je pense que ce que tu m’as raconté à propos de l’homme qu’a rencontré Gwenaëlle sur Internet est vraiment sérieux.
— Tu croyais que j’avais tout inventé, demanda Corentin blessé.
— Non, c’est une histoire trop bizarre pour que tu aies pu tout inventer, mentit Fabrice.

Lorsque Corentin lui avait parlé du magicien et de Gwen, il n’y avait pas cru. Il aurait fait semblant de croire n’importe quoi pour qu’il le laisse retourner chez lui. Depuis ce moment, il avait changé d’avis et le comportement de Gwenaëlle lui disait que quelque chose ne tournait pas rond.

vendredi 8 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - Episode 10

Un désagréable sentiment de jalousie poussa Corentin à se désintéresser de la conversation. Il lui était difficile d’admettre qu’un garçon que Gwen ne fréquentait que depuis deux semaines la connaissait mieux que lui. Il lui était encore plus difficile d’accepter qu’elle n’avait plus de place pour lui dans sa nouvelle vie de lycéenne.

Ils s’étaient connus à la maternelle, liés par le fait de porter des prénoms traditionnels et d’habiter dans la même rue. Au fil des ans, cette proximité avait évolué en amitié et ils ne s’étaient plus quittés. Leur récente séparation le rendait malade.

Dès la fin du repas, Corentin prétexta une grande fatigue pour monter dans sa chambre. Abandonné à la bienveillante curiosité d’Évelyne, Fabrice n’en menait pas large. Il fit bonne figure pendant une dizaine de minutes, mais la perspicacité de son interlocutrice l’impressionnait. En désespoir de cause, il battit en retraite vers la chambre sous les toits.

Une fois là-haut, il trouva un pyjama et un matelas préparés à son attention. Corentin quant à lui était déjà couché. Perdu dans ses réflexions, il retourna dans la salle de bain pour se changer. Lorsqu’il revient, il n’eut droit qu’à un « bonne nuit » sec avant que la lumière ne s’éteigne.

Les changements de comportement de Corentin avaient le don de le surprendre. D’un autre côté, il lui était difficile d’imaginer ce que pouvait être la vie avec une tante voyante et un chat dément. La fin de journée avait été chargée pour tous les deux. Elle avait cependant permis de mettre en lumière des faits étranges concernant Gwen.

mercredi 6 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - Episode 9

Après avoir raccroché, Fabrice suivit Corentin jusqu’à la cuisine. Le babillage d’Évelyne occupa la totalité du temps qu’ils passèrent à table. Son attention était fixée sur Fabrice qui avait du mal à manger tout en répondant à ses questions.
— Corentin ne m’avait jamais parlé de toi, je suppose que vous ne vous connaissez pas depuis très longtemps tous les deux.
— C’est un peu difficile à expliquer, commença Corentin embarrassé.
— Je suis le petit ami de Gwenaëlle, le coupa Fabrice.
— C’est très bien pour elle. J’ai toujours trouvé que cette petite était trop solitaire.

Pour la première fois du repas, Évelyne se tut. Elle semblait chercher une façon de faire rebondir la conversation sans être trop indiscrète. Ce moment de silence ne dura pas, elle trouva bien vite quelque chose à dire.
— Elle est venue me rendre visite avec des amies la semaine dernière.
— Qui ça ? Gwen, demanda Corentin.
— Oui. Ce devait être mardi ou mercredi après-midi, elle était avec deux autres filles de son lycée.

Fabrice ne mit pas longtemps avant de réagir.
— Je suppose qu’elles sont venues vous… te voir pour ton don de voyance.
— Mon pauvre Fabrice, soupira Évelyne. Je n’ai qu’une minuscule étincelle de don, mon travail tient plus de la psychologie que de la magie. Cela dit tu as raison pour leur visite, elles voulaient des renseignements sur les tarots.
— Gwenaëlle était-elle accompagnée d’une grande fille aux cheveux longs.
— Oui. Une fille au visage carré, avec de jolis yeux verts et qui devrait arrêter de pincer les lèvres. Je crois qu’elle s’appelle Émilie.

lundi 4 janvier 2010

Chapitre 1 de Limonade - Episode 8

Fabrice avait l’impression d’être un yo-yo passant sans cesse d’un monde normal à un autre complètement étrange. Il remercia poliment son hôtesse en croisant les doigts pour que la soirée ne lui réserve pas d’autre surprise.
— Je m’appelle Évelyne, pas madame. Et tu serais gentil d’arrêter de me vouvoyer, ça me donne l’impression d’être une vieille dame respectable.
Le regard de connivence qu’elle échangea avec son neveu signalait qu’il s’agissait d’une plaisanterie entre eux.
— Je descends préparer le repas, annonça Évelyne. Corentin, tu seras chou de ne pas laisser ton ami tout seul pour mettre Lucifer dehors, avec l’orage il doit être dans tous ses états.
— Ce chat est un monstre, expliqua Corentin.

Avant d’avoir été confronté à Lucifer, Fabrice trouvait les mises en garde de Corentin excessives pour un simple chat de gouttière noir. Il changea d’avis après que l’animal se soit jeté sur ses baskets et ait tenté d’escalader son pantalon.
— Lucifer n’aime pas les étrangers, dit Corentin en fermant la fenêtre sur le félin.
— Tu n’as pas été trop griffé ?
— Si un peu, mais j’ai l’habitude. Il lui a fallu un mois pour m’accepter et arrêter de me déchiqueter les mains à chaque fois que je l’approchais.

Derrière la vitre, le chat se mit à miauler.
— Tu n’habitais pas ici avant ?
— Non, je vivais chez mes parents à Trégouët. Ce n’était pas pratique pour aller au lycée, alors Gwen et moi sommes venus à Rennes. Allez, dépêche-toi d’appeler, il va finir par faire un trou dans la fenêtre.

vendredi 1 janvier 2010

Heureuse année 2010 !

Décidément, je n'ai pas de chance avec mes billets festifs. Ils disparaissent les uns après les autres sans laisser d'adresse.

Ça n'aura échappé à personne, nous sommes passés à l'année 2010. Je vais donc me livrer à un exercice que j'ai pu apprécié sur d'autres blogs : la liste de projets bloguesques.

1. Écrire les dix premiers chapitres de Limonade (actuel 1,5/10)
2. Finir ma série avec Vague, provisoirement appelée "Contes de la Lune"
3. Poursuivre et terminer "Les crocs du varou" (la suite du pendule)

Bien sûr, je compte aussi tenir mon rythme de mises à jour tri-hebdomadaire.

A côté de ça, je compte bien boire un maximum de thé, jouer avec des chats et lire des tas de livres (dont "Le domaine Blackwood" d'Anne Rice que je traine dans mon sac depuis le début des vacances).

Bonne année à vous tous. J'espère que vous avez des tas de projets pour 2010 et que cette année sera riche et amusante.