vendredi 30 avril 2010

Interruption technique

Désolée pour l'absence de post aujourd'hui. J'ai égaré la fin de mon chapitre 4 et, en toute honnêteté, j'ai la flemme de la réécrire ce week-end. Ça sera donc silence radio jusqu'au début de la semaine prochaine, d'ici là je pense que j'arriverai à remettre la main sur la fin des aventures de Fabrice.

En attendant, je vais commencer le chapitre 5 afin de rattraper mon retard. J'ai aussi quelques chroniques de fanzines à préparer et des paquets de nouvelles à écrire.

mercredi 28 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 8

Son trajet sur les routes plus dégagées de la périphérie s’effectua avec davantage de fluidité. Il se permit même une brève, mais grisante pointe de vitesse quand il longea la zone industrielle avant d’arriver à Saint-Jacques.

Il ralentit en apercevant les premières villas modernes construites en bordure du village. Il mit son clignotant pour avertir la vieille Peugeot verte qui roulait derrière lui, puis tourna afin d’entrer dans le lotissement des Bruyères.

La maison familiale se trouvait au cœur des demeures récemment construite pour abriter les cadres lassés de la vie urbaine et leurs familles. Avec une maitrise due à l’habitude, Fabrice roula à vive allure dans les ruelles goudronnées et s’engagea dans l’allée menant au garage. La rutilante Audi de son père occupait toute la place sur les graviers. Il la contourna avec soin afin de ne pas la rayer et rentra sa moto à l’intérieur.

En dépit de l’obscurité, il réussit à se déplacer parmi les outils de jardinage et les cartons d’objets divers et variés. Ses doigts rencontrèrent l’interrupteur sur lequel il ne prit pas la peine d’appuyer, puis la poignée de la porte.

Fabrice déboucha au fond du couloir qui traversait le rez-de-chaussée de la maison. Il marcha en essayant de faire le moins de bruit possible, traversa l’entrée et monta à l’étage. La voix de sa mère retentit alors qu’il venait de pénétrer dans sa chambre.

Les chiffres rouges du radioréveil indiquaient dix-neuf heures vingt, soit plus de quinze minutes après l’horaire auquel il se devait impérativement d’être de retour à la maison. En temps normal, sa mère n’aurait pas fait de scandale pour un malheureux quart d’heure. Cependant, la présence de son père risquait de ne pas arranger les choses.

L’adolescent décida de redescendre avant que les choses ne s’enveniment. Il prit néanmoins le temps de sortir le devoir surveillé que son professeur de mathématiques lui avait rendu dans la matinée pour le laisser traîner négligemment sur son bureau. Il connaissait les petites manies paternelles et ce nouveau dix-neuf et demi sur vingt saurait le contenter.

lundi 26 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 7

En arrivant là où il avait garé sa moto, il réalisa que son casque était resté au pensionnat. La perspective d’y retourner était exclue, compte tenu des difficultés qu’il avait eues à en sortir. Il décida donc de laisser son casque à la garde de Gwenaëlle. Elle pourrait toujours le cacher quelque temps et le lui rendre plus tard.

Le souvenir de la jeune fille ramena celui de sa bande d’amies. Fabrice ne savait que penser d’elles ; leur conversation l’avait mis mal à l’aise. Il comprenait cependant qu’elles ne souhaitent pas parler librement devant lui, puisqu’il était à la fois un garçon et un étranger à leur lycée. Pourtant, il avait l’impression que leurs sous-entendus recouvraient bien plus de choses que des secrets romantiques de lycéennes.

La frustration de ne rien avoir découvert de concret commençait à lui titiller les nerfs. Il décida de remiser ses réflexions de côté jusqu’à ce qu’il soit revenu chez ses lui. Quand il était préoccupé, il avait tendance à rouler trop vite et, sans casque, cela pouvait se révéler tragique.

Il remonta sur sa moto et démarra. Les rues à sens unique, bordées de bâtiments tantôt en pierres grises tantôt en briques ocre le conduisirent jusqu’à une large avenue. Par précaution, Fabrice emprunta la piste cyclable sur le côté de la chaussée, ce qui lui valut les insultes d’un couple à roller qu’il dépassa.

Il pila au feu rouge et s’arrêta au milieu des voitures, avec une telle circulation l’absence de son casque se faisait sentir. Il respirait directement les gaz d’échappement et rien ne venait atténuer le vrombissement des moteurs au ralenti. Lorsque le feu repassa au vert, il effectua un virage serré pour prendre la direction de Nantes. À partir de là, il suivit la nationale jusqu’à sortir de la ville.

vendredi 23 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 6

Sur le pas de la porte, Fabrice réussit à dérober un baiser supplémentaire à sa petite amie.
— J’espère te revoir bientôt, dit-il.
— Moi aussi.

Une fois de plus, il ressentit l’absence flagrante de sentiments entre lui et Gwenaëlle. Cette fille avait beau être adorable avec ses traits harmonieux et ses petites manières, elle n’en demeurait pas glaçante. Cette impression était à des kilomètres de ce qu’éprouvait Corentin pour elle, ce qui fit naître une pointe de remords dans le cœur de l’adolescent.

Il songea un instant à l’avouer à Gwen, mais se ravisa. Il lui manquait encore trop de souvenirs afin de prendre une décision.
— Je vais y aller.

Elle acquiesça avec un soulagement visible, puis ferma la porte. Fabrice retourna vers l’escalier quand une voix perçante retentit dans son dos, immédiatement suivie par le bruit de talons sur le carrelage du couloir.
— Arrêtez-vous immédiatement !

Il ne prit pas le temps de regarder ce qui se passait, il espérait juste que Gwenaëlle saurait se faire discrète. D’un regard, il identifia le panneau vert qui signalait la porte menant à l’escalier de secours.
— Je vous ai dit de vous arrêter, jeune homme !

Soudain, un jappement rauque, presque un aboiement, couvrit le bruit des talons de la femme. Ensuite, ce fut un lourd silence qui s‘abattit dans le couloir. La curiosité de Fabrice l’emporta et, juste avant de s’engager dans l’escalier, il jeta un coup d’œil derrière lui.

La femme qui lui avait crié de s’arrêter était étendue sur le carrelage noir et blanc. Gwenaëlle était courbée sur elle, comme pour la ranimer. Lorsqu’elle aperçut son petit ami qui la regardait, elle lui fit signe de partir. Il dévala les escaliers à toute vitesse, craignant que les hurlements n’aient ameuté les surveillants.

Il réussit néanmoins à rejoindre le laboratoire de chimie sans encombre. Afin de remonter, il dut se hisser à la force des poignets jusqu’à pouvoir poser un genou sur le rebord. Les semelles de ses basquets ripèrent sur le crépi qui recouvrait le mur d’enceinte, mais il parvint finalement à passer par-dessus.

mercredi 21 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 5

La conversation repartit de plus belle sur la vie quotidienne au lycée Notre-Dame. Fabrice apprit que la cantine, à l’instar celle de n’importe quel établissement scolaire, y était désastreuse. Les pensionnaires étaient donc obligées de se ravitailler en friandises au supermarché le plus proche chaque semaine.

Plutôt que de faire semblant de se passionner pour ces propos inconsistants, il essaya de rassembler les bribes d’informations sur chacune des filles ainsi que de mémoriser leurs visages. En effet, l’objectif secondaire de sa visite au pensionnat était de découvrir les identités des amies de Gwenaëlle.

L’attitude d’Anne-Sophie ne correspondait pas avec les souvenirs qu’il gardait d’elle. De brunette timorée, elle dégageait maintenant une aura magnétique qui concentrait l’attention sur elle. Pourtant, elle conservait la même tignasse presque noire et, physiquement, n’avait rien d’une princesse.

Audrey et Laurie, qu’il était incapable de différencier tant elles accentuaient leur ressemblance, appartenaient à la même classe de terminale que la meneuse du groupe. Leur proximité et la façon dont elles la mettaient en scène avait quelque chose de troublant.

Elles portaient des barrettes aux couleurs vitaminées, orange pour l’une et turquoise pour l’autre, pour maintenir leurs franges en arrières et leurs chevelures impeccablement lissées. Les détails de leurs tenues obéissaient à la même règle, leurs lunettes et leurs bijoux étaient eux aussi similaires sans être identiques.

Le dernier membre de ce quintet féminin ne lui évoqua rien jusqu’à ce qu’il se rappelle des paroles de la tante de Corentin lorsqu’il avait dîné chez elle. Elle avait parlé d’une amie de Gwenaëlle aux jolis yeux verts et la bouche pincée. Cette description s’accordait à la perfection à Émilie.

Au bout de dix minutes, la conversation retomba à nouveau. Gwenaëlle murmura alors à l’oreille de Fabrice :
— Elles ont toutes peur que tu te fasses surprendre ici.
— Tu es en train de me demander de partir.
— Oui, souffla-t-elle.

Ne voyant pas comment justifier son envie de rester, il dut se plier à la volonté de l’adolescente. Il salua donc ses amies, puis se laissa entrainer vers la sortie.

lundi 19 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 4

— Eh les amoureux ! dit Anne-Sophie en se plantant juste à côté du couple. Vous n’êtes pas obligés de vous cacher dans un coin pour vous embrasser.
— OK, répondit Fabrice.
Il ajouta à l’attention de Gwen qui paraissait ennuyée de se donner ainsi en spectacle :
— Je suis très heureux de rencontrer tes amies.

L’installation du couple nécessita quelques échanges de places orchestrés par Anne-Sophie. Fabrice se retrouva entre elle et Gwenaëlle. Ensuite, elle procéda aux présentations. La fille qui lui avait ouvert se prénommait Émilie et les deux autres étaient Audrey et Laurie.

En dépit de leurs sourires polis, elles donnaient toutes l’impression de trouver sa présence hors sujet. Là encore, l’ascendant d’Anne-Sophie sur le groupe transparaissait dans leurs attitudes. Sous son impulsion, elles firent mine de reprendre une discussion normale.

Cependant, Fabrice n’était pas dupe. Il se doutait bien qu’elles ne décrivaient pas en détail les matières et les devoirs à rendre à l’instant où il avait frappé. Entre celles qui allaient passer leur bac à la fin de l’année et les deux nouvelles arrivantes, le dialogue n’était pas évident.

Soudain, une question traversa son esprit. Il n’hésita pas longtemps avant de la poser tant il s’ennuyait.
— Comment est-ce que vous vous êtes connues toutes les cinq ? Vous n’êtes ni dans les mêmes classes, ni des mêmes collèges.

Cette question fit cesser les bavardages. Tous les regards se tournèrent vers Anne-Sophie qui, d’un haussement de sourcil, délégua la réponse à Gwenaëlle.
— Nous participons à des cours d’approfondissement en histoire.
— C’est bien, ça doit vous aider pour les épreuves.
— Pas vraiment, nous traitons des thèmes en rapport avec les civilisations anciennes.

Il hocha la tête pour signifier qu’il adhérait à cette idée, mais qu’il ne chercherait pas aller plus loin. La vague de soulagement qui parcourut le groupe lui mit la puce à l’oreille. Cette espèce de club de passionnées d’histoire devait cacher autre chose.

vendredi 16 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 3

Une haute fenêtre donnait sur la pelouse entourant le laboratoire de chimie. Sur les lits installés de chaque côté de l’ouverture, quatre filles avaient pris place. Fabrice réussit sans mal à reconnaître sa petite amie, néanmoins elle n’était pas le seul visage familier dans la chambre.

Il mit quelques secondes à mettre un prénom sur les cheveux d’un brun et les yeux d’un noir intense qui le dévisageaient.
— Bonjour Anne-So. Je ne savais pas que tu étais une amie de Gwen.
— Et moi, j’ignorai que vous sortiez ensemble.

Cette remarque contenait une pointe de sarcasme davantage destinée à Gwenaëlle qu’à lui. Durant les années qu’ils avaient passées ensemble au collège, elle s’était toujours montrée très gentille avec lui. Visiblement, elle était aussi la seule personne présente dans la chambre qui soit contente de le voir.

Le contraste entre le regard glacial de sa petite amie et son sourire timide l‘intrigua. Il aurait souhaité pouvoir lui parler seul à seule. Malheureusement, aucune des filles ne manifestait l’intention de s’en aller.

L’ambiance dans la chambre était d’une lourdeur oppressante, comme si Fabrice avait interrompu une conversation importante. Il se pencha donc sur Gwenaëlle afin de lui demander s’il pouvait lui parler. La moue de la jeune fille lui évoqua un soupir ennuyé avant de se transformer en sourire.

Afin de s’éloigner le plus loin possible du groupe, ils se retrouvèrent coincés entre la porte et les deux placards.
— Qu’est-ce que tu fais ici ?

C’était la deuxième fois en cinq minutes que Fabrice entendait cette phrase. Il ne prit même pas la peine de répondre et déposa un baiser sur les lèvres de Gwen.
— J’ai le droit d’avoir envie de passer du temps avec toi. Après tout, tu es ma copine.
— Depuis un mois seulement, objecta-t-elle. Tu ne dois pas venir me voir ici, c’est interdit aux garçons. Si quelqu’un te voit, je vais avoir de gros ennuis.
— On n’a qu’à se voir en dehors du lycée.

Sa proposition ne suscita aucun enthousiasme chez la jeune fille. Elle se contenta d’enrouler l‘une des mèches blondes qui encadraient son visage autour de son index.

mercredi 14 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 2

Après s’être assuré qu’il n’y avait pas de surveillant en vue, il traversa la pelouse qui le séparait du bâtiment. Il entra en trombe dans l’escalier. Une fois que la porte se fut refermée derrière lui, il sortit de la poche de son jean le papier que lui avait donné Corentin. En effet, l’adolescent connaissait le numéro de la chambre de Gwenaëlle et le lui avait transmis.

Grâce à cette précieuse indication, Fabrice monta les marches de tôle grinçantes jusqu’au troisième étage. Il entrouvrit la porte de secours afin de s’assurer que le couloir était vide, puis il s’y engagea.

La chambre dont le numéro correspondait à celui inscrit sur le morceau de papier n’était distante que de quelques mètres. Il jeta un dernier coup d’œil aux alentours avant de frapper à la porte.

Dans le silence qui suivit, il réalisa que son cœur battait la chamade. Maintenant que ses souvenirs s’étaient envolés, il ignorait comment se comporter avec Gwen. Il essaya une nouvelle fois d’interroger sa mémoire, mais elle refusa de lui offrir la moindre piste.

Peu à peu, son inquiétude augmenta jusqu’à en devenir insupportable. Il finit par espérer que la porte resterait close et qu’il pourrait rentrer chez lui. Cependant, il n’avait pas envie de devoir avouer un échec à Corentin quand il retrouverait.

Lorsque la porte s’ouvrit sur une brunette au visage carré, Fabrice resta interloqué. Il avait au moins la certitude que cette fille n’était pas sa petite amie.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle avec un air contrarié.
— Je suis venu voir Gwenaëlle.

Elle hésita un long moment. À l’intérieur de la chambre, Fabrice devinait la présence de plusieurs filles dont les voix venaient juste de se taire. Finalement, elle le laissa entrer, plus par crainte d’être surprise avec un garçon plutôt que par sympathie.

lundi 12 avril 2010

Chapitre 4 de Limonade - Episode 1

Fabrice stationna sa moto à proximité du lycée Notre-Dame. Il attacha l’antivol à une barrière, puis son casque sous le bras, se dirigea vers l‘entrée. À la différence de l’établissement qu’il fréquentait, les élèves de ce lycée n’avaient pas pour habitude de se rassembler devant le portail.

Il avait beau être dix-sept heures, seules trois lycéennes bavardaient sur le trottoir. Elles portaient la tenue réglementaire, une jupe plissée et une veste bleu marine. L’allure revêche de la surveillante postée derrière la grille incita Fabrice à passer son chemin.

Lorsqu’il avait dit à Corentin qu’il retournerait voir Gwenaëlle, il avait omis un détail. Le lycée Notre-Dame était un pensionnat réservé aux filles. Par conséquent, il risquait d’avoir des difficultés à y entrer et de sérieux ennuis s’il se faisait surprendre à l’intérieur.

Néanmoins, il ne se laissa pas intimider par l’enceinte quasi pénitentiaire qui entourait les bâtiments. Il continua de suivre le trottoir jusqu’à être hors de vue de la surveillante. En prenant appui sur un arbre, il réussit à jeter un œil dans la cour. Comme il ne vit personne, il posa son casque sur le rebord du mur, puis s’aida à nouveau de l’arbre afin de passer par-dessus.

Il atterrit avec souplesse dans l’herbe. À quelques mètres sur sa droite, il remarqua une sorte de maison à un étage construite en brique rouge. Une déplaisante odeur de produits chimiques s’échappait de la fenêtre ouverte. Il s’approcha du laboratoire et se tapit contre le mur.

Le plan auquel obéissait le lycée était d’une grande simplicité. Les deux ensembles de salles de classe se faisaient face de part et d’autre de la cour. Avec leur peinture terne et leurs fenêtres à meneaux disproportionnées, ils n’avaient rien d’agréable.

Le bâtiment abritant les chambres des pensionnaires se trouvait juste devant lui et formait le troisième côté du carré encadrant la cour. Son architecture aussi austère et vieillotte que celles des classes ne le rendaient guère accueillant. La première chose que Fabrice remarqua fut l’escalier métallique dont les spirales s’enroulaient à l’arrière de l‘internat.

vendredi 9 avril 2010

Les crocs du varou - Teaser

Voici une annonce qui ne manquera pas de faire plaisir à certains, Guillaume et Alex reprennent du service pour une seconde aventure intitulée "Les crocs du varou".

Dans les premiers paragraphes, un nouveau personnage fait son apparition et elle va bien embêter ce pauvre Guillaume. Tout ce que je peux dire, c'est que l'intrigue sera du même genre que celle de l'opus précédent. Il y aura des nouveaux personnages (humains et monstres) ainsi que des révélations à propos d'Alex et de ses pouvoirs de vorcier.

Bon, j'arrête de parler et je vous met le début :

"Ma première impression en voyant Coralie se présenter à la classe fut que je n’aurais jamais à lui adresser la parole. Rien qu’à sa manière de s’habiller, je sus que ce n’était pas le genre de personne avec lequel j’avais des atomes crochus. Son jean était couvert de mouchetures faites à l’eau de javel et les manches de son pull léopard disparaissaient sous les bracelets métalliques.

L’expression de son visage allait avec sa tenue. Elle paraissait sûre d’elle tandis qu’elle parlait de sa passion pour la musique rock. Elle s’attarda moins sur les raisons de son arrivée dans notre classe en cours d’année.

La réaction de Mathilde m’intéressait davantage que le discours du professeur de biologie. Son regard pour la nouvelle venue était explicite, elle ne l’aimait pas tellement. Il fallait dire que Coralie semblait se donner beaucoup de mal pour se faire remarquer, tout le contraire de ma petite amie."

mercredi 7 avril 2010

Marina et la bête - Teaser

À l’abri du vent, la douceur du soleil d’octobre rappelait les mois d’été. Les prunus n’avaient pas encore perdu leur feuillage pourpre, laissant planer sur les pelouses du parc de la faculté un air de vacances. Pourtant, après cinq semaines de cours, l’oisiveté estivale n’était plus qu’un souvenir pour Marina.
Sa quatrième année de droit s’annonçait difficile, entre les partiels et les travaux dirigés. Plongée dans un exemplaire du *livre* emprunté à la bibliothèque, elle ne vit pas le garçon s’approcher d’elle. Elle ne leva les yeux vers lui que lorsque son ombre obscurcit les pages du livre.
« Salut Marina. Toujours en train de bosser ?
— Eh oui, Thomas. Tout le monde n’est pas comme toi.
— Arrête de penser que je ne fiche rien, je bosse aussi.
— La veille des exams. »
Il haussa les épaules avec désinvolture. Le regard résigné de Marina exprimait son découragement face à cette attitude. Elle se replongea dans les textes de loi, mais ses ongles qui pianotaient sur la couverture de son livre trahissaient un manque de concentration. La présence de Thomas la distrayait trop pour qu’elle parvienne à travailler.
Elle observa à la dérobée les colliers enroulés autour de ses poignets. Les perles de bois peintes juraient avec son T-shirt aux couleurs d’une compétition sportive. Parmi les sages étudiants de droit, son allure négligée détonnait autant que les tenues fantaisistes de Marina.

lundi 5 avril 2010

Mécanique de l'écriture

Je trouve que ressentir une histoire qui se met en place dans mon esprit est une chose très agréable. Les scènes m’apparaissent dans leurs moindres détails, de la couleur du vernis à ongle de l’héroïne, jusqu’aux essences d’arbres du parc dans lequel elle se trouve. Je découvre l’âme des personnages au fur et à mesure que l’intrigue se déroule.

Le moment où les idées affluent est extrêmement plaisant. Les choses se compliquent en suite, lorsque je décide de mettre des mots sur ces idées. Il arrive que je ne sache pas par quel bout prendre mon histoire, que mes envies grippent la mécanique. Alors les idées restent à l’intérieur de ma tête, faute d’avoir un moyen de s’exprimer.

Elle s’appelle Marina. Elle va vivre des choses extraordinaire, mais, pour l’instant, je suis la seule à le savoir.

vendredi 2 avril 2010

Chapitre 3 de Limonade - The end

Une fois n'est pas coutume, il n'y aura pas de critiques de fanzines ou de livres durant cette interruption. En effet, ma productivité est au top, alors j'en profite pour avancer de nouveaux projets. Il va donc y avoir du teaser en pagaille, histoire de vous tenir au courant.

Quant aux péripéties de nos deux héros, Corentin et Fabrice, elles reprendront le lundi 12.

Pour ceux qui veulent lire le chapitre 3 depuis le début, c'est ici.