Quand il reçut le message électronique de confirmation, il était presque vingt-trois heures. Impatient, il renonça à quelques heures de sommeil supplémentaires afin de poursuivre ses investigations. Il parcourut rapidement les sujets consacrés aux rituels magiques et aux célébrations des fêtes wiccantes.
Une série de messages en particulier attisa sa curiosité. Elle présentait les symboles à utiliser pour attacher un sortilège à un objet. Les explications étaient illustrées par des dessins parmi lesquels il reconnut certains des symboles gravés sur le poteau de basket.
Pour la première fois depuis la rentrée, Corentin se sentit plein d’une confiance nouvelle. Il sortit du bureau en silence, sans allumer la lumière du couloir de peur que sa tante ne l’aperçoive. À pas de loup, il remonta dans sa chambre et en referma la porte avec précaution.
La faible lueur de sa lampe de chevet lui permit de retrouver son sac de cours abandonné sous le bureau. Il défit la fermeture éclair de la poche avant, puis en tira le morceau papier sur lequel il avait griffonné les symboles du poteau. C’était bien les mêmes symboles que ceux du forum.
Il redescendit tout aussi discrètement l’escalier. Malheureusement, une forme sombre se précipita dans ses jambes alors qu’il traversait le couloir. De petites dents pointues s’attaquèrent à ses chevilles. Les feulements du fauve étaient assourdis par le tissu de son pantalon, mais l’adolescent craignit que cette agitation ne réveille sa tante.
Il saisit Lucifer par la peau du cou, évita ses coups de griffes furieux et l’emporta avec lui dans le bureau.
– Tiens-toi tranquille où je te fiche dehors.
La menace sembla faire son effet : l’animal cessa de se débattre et ses oreilles se redressèrent.
– C’est bien, dit-il en le posant sur le fauteuil à côté de la bibliothèque. Maintenant, laisse-moi tranquille et ne fais pas de bruit.
Le chat se roula en boule et, quelques minutes plus tard, il ronronnait aussi fort que l’ordinateur. Pendant ce temps, Corentin avait allumé la lampe qui se trouvait sur le bureau et déchiffrait ses gribouillis.
vendredi 11 juin 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire