La nature des émotions qu’il percevait ici était subtilement différente de celles du couloir. L’atmosphère contenait une majorité de tristesse, mais des ondes de colère pulsaient autour des malades et les enveloppaient d’un cocon délétère.
De plus, il eut beau observer du coin de l’œil tous les recoins de la chambre, aucune créature noire n’y avait trouvé refuge. Il eut l’impression qu’une autre forme de magie était à l’œuvre, plus nuisible que de simples persistances.
Mal à l’aise, il finit par demander à sa tante la permission de l’attendre à l’extérieur. Avec un vif soulagement, il quitta la chambre. Il dut ensuite se contraindre à ne pas courir pour traverser les couloirs.
Une fois dehors, il respira un air propre. La senteur des feuilles d’automne broyées sous les pas des visiteurs chassa les relents hospitaliers. Alors qu’il tentait d’oublier les perceptions inquiétantes qui l’avaient assailli dans la chambre, il se rappela de son rendez-vous avec Charline.
Il avait promis de pratiquer un exorcisme en fin d’après-midi. Bien qu’il n’ait aucune idée sur la manière de procéder, il ne pouvait rejeter sa demande. Avec la malédiction qui s’était abattue sur les membres de sa famille, Gwen avait plus que jamais besoin de son aide.
Tandis que sa tante s’efforçait d’apporter un peu de réconfort aux malades, il se remémora le sortilège qui avait eu le bonheur de fonctionner pour Fabrice. Par chance, le livre prélevé dans la bibliothèque ésotérique se trouvait encore sous son lit. Il avait même laissé les marques-pages à l’intérieur, ce qui faciliterait ses recherches.
vendredi 11 mars 2011
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