mercredi 9 novembre 2011

Le protectorat de l’ombrelle : Sans forme


Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas attendu des mois et des mois avant de lire ma dernière acquisition en date : Sans forme, le second tome du protectorat de l’ombrelle. Il s’agit donc du deuxième volet des aventures d’Alexia, qui entretemps a pris le nom de son époux, rédigé par Gail Carriger.

Pas de réels changements depuis le premier tome de la série, l’intrigue est très linéaire et souffre d’une atmosphère bardée de clichés. Les interactions entre les personnages apportent un rythme certain et les rebondissements s’enchaînent à grande vitesse. J’ai néanmoins applaudi l’apparition d’une ombrelle toute neuve, bardée de gadget digne de James Bond (et pour le coup, un brin exagérée) et certains personnages très sympathiques, parmi lesquels une inventrice française et une momie. A mon grand regret, le côté Egypte Ancienne n’a pas été exploité en profondeur et le voyage en dirigeable m’a semblé bien longuet.

C’est d’ailleurs un reproche récurent concernant la plupart des aspects de ce roman : l’auteur se contente de survoler son univers et ses personnages qui, à de rares exceptions, manquent de relief. Pourtant, à travers les éléments qui apparaissent au détour d’un dialogue ou d’une description, l’auteur laisse à penser qu’elle a créé un univers original. Dommage, qu’elle ait une tendance marquée à la rétention d’information.

Je déplore aussi la non-résolution de certains détails qui ne se justifie que par la nécessité d’attiser l’envie des lecteurs d’acheter de tome suivant. Je dois reconnaître que cette technique marche plutôt bien, mais je trouve cela assez déloyal en fin de compte. A mon avis, Le protectorat de l’ombrelle a bien assez de potentiel pour accrocher un public autrement qu’avec des ficelles aussi grossières, et pas toujours très cohérentes.

Je vous laisse juger d’après la quatrième de couverture écrite sur le même ton que le précédent opus :
« Miss Alexia Tarabotti est devenue Lady Alexia Woolsey.
Un jour qu’elle se réveille de sa sieste, s’attendant à trouver son époux gentiment endormi à ses côtés comme tout loup-garou qui se respecte, elle le découvre hurlant à s’en faire exploser les poumons. Puis il disparaît sans explication… laissant Alexia seule, aux prises avec un régiment de soldats non-humains, une pléthore de fantômes exorcisés, et une reine Victoria qui n’est point amusée du tout.
Mais Alexia est toujours armée de sa fidèle ombrelle et des dernières tendances de la mode, sans oublier un arsenal de civilités cinglantes. Et même quand ses investigations pour retrouver son incontrôlable mari la conduisent en Écosse, le repère des gilets les plus laids du monde, elle est prête ! »

Pour finir, je n’irais pas jusqu’à affirmer que ce roman m’a déçue. Cependant, il n’en reste pas moins que, une fois l’effet de surprise passé, l’auteur ne parvient pas donner une profondeur suffisante à cette série. J’attends cependant de mettre la main sur le troisième tome pour être fixée.

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