Son premier acte censé fut donc de présenter ses excuses à l’intéressé. Il réalisa aussi que même si elles étaient acceptées avec le sourire, des excuses n’avaient jamais empêché quelqu’un d’attraper froid.
— Je sais que ça va te paraitre bizarre, mais si tu veux que je te prête des vêtements, tu n’as qu’à m’accompagner chez moi. Encore désolé de t’avoir arrosé.
— C’est la première fois qu’on me prend pour un sorcier maléfique. Je suis juste un peu surpris… et trempé, ajouta-t-il.
Maintenant que Corentin s’était calmé, Fabrice pouvait se préoccuper de l’état de ses vêtements. Son sweat-shirt avait absorbé la plus grosse partie de l’eau bénite, il le retira et le tordit en espérant le sécher un peu. La flaque qui se forma à ses pieds était de belle taille.
— J’ai pris le plus grand seau que j’ai trouvé chez ma tante, expliqua l’apprenti exorciste.
— Le livre aussi était le plus gros que ta tante gardait dans son grenier ?
— Pas dans le grenier, elle le range avec les autres dans le salon.
Corentin prit alors la mesure de l’énormité de ce qu’il venait de dire.
— Tu vas penser que ma tante est folle.
— Pas plus que toi…
À peine l’avait-il prononcée que Fabrice se rendit compte que sa phrase était particulièrement blessante.
Un courant d’air froid lui fit réaliser que son T-shirt était trempé. Il était complètement glacé et allait devoir accepter l’offre de son agresseur.
— Si je pensais que tu étais fou, est-ce que je te demanderais de me prêter un T-shirt ?
— Un pantalon aussi, ton jean est vraiment mouillé.
vendredi 18 décembre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire