À travers le velux de la chambre, le ciel commençait à s’obscurcir. Des nuages de plus en plus sombres s’accumulaient à l’horizon.
— Je vais devoir partir si je veux arriver chez moi avant d’être de nouveau trempé, dit Fabrice.
— D’accord. Je vais dire à ma tante que tu y vas. Elle pensait que tu resterais pour le dîner.
Corentin quitta la pièce en courant tandis que Fabrice enfonça ses vêtements en boule au fond de son sac à dos. Il récupéra son casque et descendit à son tour. L’escalier était abrupt et les semelles de ses baskets humides couinaient à chaque pas.
Arrivé sur le palier, il faillit percuter Corentin qui discutait avec une femme aux longs cheveux noirs. Elle devait avoir une cinquantaine d’années. Sa tunique aux motifs indiens et son jean usé la faisaient ressembler davantage à une hippie qu’à une sorcière. Elle cessa de parler à son neveu pour s’adresser au nouveau venu.
— Fabrice, tu ne devrais pas prendre la route ce soir ?
— Pourquoi ? Vous avez vu dans votre boule de cristal que j’allais avoir un accident.
— Non, répondit-elle en riant. J’ai lu dans Ouest France qu’il y avait une alerte à la tempête sur le département.
Devant la figure étonnée de l’adolescent, elle retourna chercher le journal en question.
— Tiens Fabrice. Tu peux vérifier que mes sources ne sont pas surnaturelles.
La une du journal mettait en garde ses lecteurs contre de très violentes intempéries. Comme pour appuyer cette information, la pluie se mit à marteler le toit.
Le journal dans les mains, Fabrice se sentait idiot. Il avait bien failli se retrouver pris sous cette pluie torrentielle si Corentin ne l’avait pas attaqué à coup d’incantations et d’eau bénite. Bien que cela ne l’enchante pas, il devait se résigner à passer la nuit ici.
— Je peux emprunter votre téléphone pour appeler à ma mère, demanda-t-il. Elle va s’inquiéter si je ne rentre pas ce soir.
— Pas de problème Fabrice. Le téléphone est dans mon bureau. Fais juste attention à ne pas marcher sur Lucifer.
— Le chat s’appelle Lucifer, précisa Corentin.
mercredi 30 décembre 2009
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