Pour Fabrice, le trajet jusqu’à la maison de la tante fut un calvaire. À moto, le vent était encore plus mordant que sur le parking. Derrière lui, Corentin lui indiquait les directions à suivre en tirant sur sa manche.
Il dut s’y reprendre à deux fois avant de parvenir à verrouiller l’antivol de sa moto tellement il grelottait. Pendant ce temps, Corentin avait ouvert le portillon encadré d’hortensias mauves. Au bout d’une allée de gravier se dressait un petit pavillon typique de la banlieue rennaise avec ses murs blancs et son toit d’ardoises.
Compte tenu des événements qui avaient précédé, Fabrice se serait attendu à une habitation moins normale. Corentin n’avait pas perdu de temps, il l’attendait devant la porte ouverte.
— Tu vas finir par prendre froid si tu restes planté là.
Presque rassuré par la banalité de ce pavillon, Fabrice remonta l’allée et entra à l’intérieur.
Même si le couloir était faiblement éclairé par un plafonnier en pâte de verre orange, il avait un air normal avec son papier peint rayé. Ce n’était pas le cas des marmonnements et de la fumée d’encens qui filtrait sous la porte du salon.
— Ma tante est en pleine séance de divination, expliqua Corentin un peu gêné. On va plutôt aller directement dans ma chambre pour ne pas la déranger.
— Ta tante fait de la divination !
— Oui, elle est voyante. En général, elle se sert de cartes de tarot, mais de temps en temps ses clients demandent du spectaculaire.
lundi 21 décembre 2009
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