Une vingtaine de minutes plus tard, les deux garçons se trouvaient devant le lycée Notre-Dame. Selon les indications de Fabrice, ils contournèrent l’enceinte jusqu’à l’arbre qui leur permit de passer par-dessus.
Moins à l’aise avec ce genre d’acrobaties, Corentin dut s’y reprendre à trois fois avant de s’accrocher au sommet du mur, puis de se laisser tomber dans l’herbe à côté de son ami.
– Tout va bien ? s’inquiéta ce dernier.
– Oui. J’ai l’impression qu’il n’y a personne dans les parages.
En effet, la cour et les bâtiments alentour ne présentaient pas le moindre signe d’activité. Les fenêtres du dortoir étaient closes, de même que celles du laboratoire à quelques mètres d’eux.
En dépit de ce calme apparent, les adolescents se hâtèrent de rallier leur objectif et de se mettre à couvert.
– Comment on va faire pour entrer ? demanda le plus jeune.
Fabrice fit mine de ne pas entendre la question. Ce détail lui avait échappé lorsqu’il avait échafaudé son plan et il maudissait son manque prévoyance. Cependant, il refusait de s’avouer vaincu.
Alors qu’il s’apprêtait à forcer la serrure, son ami arrêta son geste.
– S’il y a des objets magiques à l’intérieur, je suis sûr qu’ils ont jeté un sort sur la porte.
– Alors, on aura l’occasion de constater si ton super-exorcisme fonctionne.
Sur ces mots, il abaissa la poignée et la poussa de toutes ses forces. Un éclair de couleur mauve jaillit de la serrure, mais il s’évanouit avec un crépitement dès qu’il entra en contact avec la peau de Fabrice.
Corentin fixa la porte ouverte avec un regard ahuri.
– Ils avaient juste installé une serrure magique !
– Oui. C’est un coup de chance, non ?
Il s’abstint de répondre, néanmoins son regard étincelant trahissait une vive réprobation envers ce comportement désinvolte.
– Tu ne devrais pas trop compter sur ce sortilège, le mit-il en garde. Je n’ai aucune idée de la manière dont il fonctionne.
lundi 30 mai 2011
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