Sourd aux conseils de son ami, Fabrice pénétra dans le laboratoire. De chaque côté de l’allée menant au tableau s’étalaient des paillasses carrelées avec toute l’infrastructure nécessaire aux travaux pratiques. Une odeur de produits chimiques planait dans la pièce.
Examinant les bureaux les uns après les autres, il se dirigea vers l’estrade. Les traces de craie sur le fond vert sombre du tableau montraient que cette salle avait servi récemment pour un cours. Il n’avait pourtant aucun moyen de savoir s’il s’agissait d’un cours de chimie officielle ou d’une séance de magie.
La lumière qui envahit soudainement le laboratoire l’aveugla. Il distingua néanmoins Corentin qui se tenait près de la porte, la main sur l’interrupteur.
– Ce n’est pas pratique de chercher des preuves dans le noir.
– On risque de se faire repérer, protesta-t-il avant de se rappeler que les volets dissimulaient leurs activités.
De l’endroit où il se trouvait, l’adolescent avait une vue dégagée sur l’ensemble de la classe. Tandis que son compagnon observait les flacons alignés dans une armoire, il se dirigea vers la porte située à droite du tableau.
Comme avec l’entrée du bâtiment, la serrure cracha un éclair qui disparut en le touchant. Cette manifestation magique le conforta dans son idée que les choses intéressantes se trouvaient dans la pièce voisine.
Les murs du réduit dans lequel il s’engagea étaient couverts d’étagères, elles-mêmes couvertes de bouteilles de verre et de plastique. À première vue, elles n’avaient rien de suspect. Les symboles sur les étiquettes indiquaient que ces produits étaient dangereux, toxiques ou inflammables.
La voix de Corentin résonna dans le laboratoire :
– C’est juste de l’eau distillée, dit-il en parlant des flacons qu’il venait d’inspecter.
– Alors viens voir ceux-là !
mercredi 1 juin 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire