Le temps que son compagnon le rejoigne, Fabrice continua son examen de la réserve. A deux, ils constatèrent en quelques minutes que toutes les substances chimiques présentes étaient des plus ordinaires.
– Au fait, demanda l’aîné, on cherche quoi ?
– Je sais pas trop, les trucs qu’il y avait dans mon dessin.
– Genre des alambics et des bouteilles bizarres.
– Oui.
Il soupira, pour le moment, il n’avait rien aperçu de tel dans ce laboratoire de chimie. De toute manière, des objets aussi clairement identifiables ne pouvaient pas se trouver dans une salle de classe.
En prenant un peu de recul, il réalisa que cette pièce disposait elle aussi d’une porte, bien que celle-ci soit camouflée derrière un poster représentant le système solaire. Fabrice tapota l’épaule de son ami qui se releva d’un bond.
– On essaye par là, suggéra-t-il en désignant la porte d’un pouce désinvolte.
– D’accord.
Corentin avait du mal à contenir son excitation lorsque son compagnon décrocha l’affiche, puis posa la main sur la poignée. Comme pour les serrures précédentes, celle-ci émit un petit arc électrique.
– C’est vraiment très pratique, un super-exorcisme. Tu devrais te mettre à les vendre.
L’humour de cette remarque tomba à plat, car, cette fois, la porte demeura close. Fabrice insista, en vain. Il appuya de toutes ses forces sur la poignée avant de constater que son ami le dévisageait avec un grand sourire.
– La magie ne suffit pas toujours.
Dans sa main droite brillait une petite clé d’apparence banale.
– Elle était cachée dans un flacon marqué « acide sulfurique », expliqua-t-il, mais c’était juste de l’eau.
– Et tu n’as pas pensé à me le dire avant ?
– Non, je ne savais pas que cette porte était verrouillée.
Une fois la clé engagée dans la serrure, ils n’eurent qu’à la faire tourner deux fois avant de pouvoir pousser le battant.
vendredi 3 juin 2011
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