lundi 27 juin 2011

L’ange blond


Certains livres qui peuvent passer des mois sur ma pile à lire, même si j’ai très envie de m’y attaquer. Ça a été le cas de L’ange blond, un roman steam-punk que j’avais acheté l’an dernier à l’occasion du salon des Futuriales. Pour la petite histoire, c’est le roman qui a remporté le prix et l’auteur me l’avait dédicacé, j’avais donc une quasi-obligation de le lire.

Il m’a quand même fallu une année entière pour m’y attaquer et, franchement, je ne le regrette pas le moins du monde. L’univers inventé par l’auteur est original, car il n’a pas hésité à mixer les codes du roman d’espionnage, des multinationales dangereuses et des nanotechonologies organiques dans une urchronie napélonnienne se déroulant après l’an 2000. Dit comme ça, ça parait ardu à comprendre, mais l’auteur a suffisamment recouru aux extraits encyclopédiques pour ses débuts de chapitres et aux clichés pour ses personnages que le lecteur se retrouve très vite en terrain connu.

Sans le faire exprès, j’ai cité le point d’achoppement de ce roman : les clichés. Bien qu’ils se révèlent utiles pour éviter de trop secouer le lecteur, j’ai trouvé que l’auteur avait forcé la dose. Les personnages manquent de nuances, que ce soit l’héroïne, Aurore Lefèvre, ou les personnages secondaires. Au final, ça donne un côté très cinématographique au livre, mais je regrette que le soin apporté à l’univers ne se retrouve pas dans les personnages.

Dans la même veine, il y a les cohérences entre l’Histoire européenne réelle et celle du roman. Le point de divergence entre les deux se situe en 1808, lorsque Napoléon utilise une arme secrète afin de débarquer en Angleterre et de conquérir le pays. Du coup, l’Empire est resté en place, évitant les deux guerres mondiales, et une descendante de Napoléon est sur le trône. Hélas, dans la tête de l’auteur, il existe des « points fixes dans l’Histoire » qu’il aurait pourtant été si drôle de mettre en pièce.

On va faire un petit test pour illustrer mon propos, si je vous dis Otto Hitler, petit-fils d’Adolf, vous pensez méchant ou gentil ? Eh oui, quelle surprise, c’est le méchant-looser du roman.

En dépit de ses points que je viens de citer, ce roman est vraiment agréable à lire. L’auteur sait broder autour d’une trame et des personnages classiques pour proposer un roman original. La chute est même particulièrement bien trouvée et, de source sûre, une suite est en préparation à partir de cette révélation.

De mémoire, parce que le roman a disparu dans ma pile-à-ranger, je vais vous livrer une quatrième de couverture inédite.

« Depuis qu’elle a quitté la légion impériale après le massacre de son unité au cours d’une bataille spatiale, Aurore Lefèvre taquine la mort en réalisant des performances de sports extrêmes. C’est d’ailleurs suite à un atterrissage difficile que la police secrète retrouve sa trace. Ils lui proposent alors un marché, mettre ses talents de musicienne et d’espionne à leur service, ou accepter de se soumettre à la vengeance de sa famille adoptive. La seconde option étant un synonyme de mort violente, dans le meilleur des cas, elle choisit de reprendre du service pour l’Empire. Sa première mission est d’intégrer l’équipe montée par Otto Hitler, l’organisateur des festivités commémorant la conquête de l’Angleterre et auxquelles l’impératrice tiendra une place d’honneur. »

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