mercredi 29 juin 2011

Entrechats


Ce roman était un peu dans le même cas que celui de ma précédente chronique, L’ange blond. Je me l’étais acheté avec mes commandes de Noël et depuis il attendait son heure sur mon étagère. Entre temps, j’avais quand même rencontré Cécile Duquenne pour une séance de discussion-dédicace autour d’un thé. A ce propos, je recommande la lecture du blog dédié au roman, car son parcours éditorial est loin d’être banal (ici).

En tant que lectrice de ce blog, je n’ai pas abordé cet ouvrage en novice. Au départ, cela m’a un peu inquiétée, en partie parce que je savais que si je voulais en écrire une critique, j’avais intérêt à l’aimer. A ce propos, je tiens à préciser que je ne parle ici que des livres que j’ai aimés. En effet, je ne vois pas l’intérêt de consacrer du temps supplémentaire à un livre qui ne m’a pas plu. J’assume donc des chroniques extrêmement partiales, mais c’est le reflet de mon envie de partager mes bonnes découvertes, et non de fournir une étude objective des rayons SFFF de nos librairies préférées.

Pour planter rapidement le décor d’Entrechats, je vais faire appel à votre imagination. L’auteur s’est basée sur une Égypte dérivée des traditions antiques, mais dans un contexte de guerre civile entre ceux qui veulent moderniser le pays et ceux qui veulent en conserver la magie. Ce dernier mot est un point central du roman : la magie. C’est principalement le rapport à cet élément ancré dans l’univers mis en scène qui détermine les factions et les objectifs des personnages.

Les différents points de vue dont use l’auteur au cours du roman permettent de rendre tout un panel d’attitudes et de comportements. Pourtant, il n’est pas question de juger les personnages, car ils ont tous leurs raisons d’agir comme ils le font, quels que soient leurs actes. J’ai trouvé que le tour de force de ce roman réside justement dans cette multiplicité de voix ; cette particularité est d’autant plus appréciable qu’il se range dans la catégorie « Young Adult ».

Cependant, en dépit des multiples rebondissements et aventures, l’histoire reste très linéaire et les personnages sont, dans leur grande majorité, des êtres sympathiques et modérément complexes. Là encore, on retombe sur cette fameuse étiquette « Young Adult ».

En conclusion, je dirais que ce roman est une lecture agréable, sans pour autant être renversante ou révolutionner la littérature de fantasy. Je pense néanmoins que ce n’était pas l’objectif de l’auteur et j’attends avec impatience de la lire sur des textes plus ambitieux.

J’arrive maintenant à la partie complexe de ma critique, la fameuse quatrième de couverture improvisée :

« Lorsque le cadavre d’un roi Sphinx est découvert dans le désert et confié à la police de Shinab, c’est tout le Xxx qui entre en ébullition. En effet, personne auparavant n’avait eu la chance d’étudier la dépouille de cet hybride intimement liée à la magie. Tous attendent quelque chose de cette mort, Khephren, le jeune chercheur prêt à lui consacrer sa vie, Meskhenet, le policier en charge de l’enquête qui espère se réconcilier avec un ami perdu et Lloonas, le fils d’un baron de la pègre qui convoite le cœur de diamant de la créature. Autour d’eux, une foule de personnages tentent d’apaiser la tempête ou, au contraire, de l’attiser pour servir leurs propres dessins dans un pays déchiré entre modernité et tradition. »

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