Fabrice stationna sa moto à proximité du lycée Notre-Dame. Il attacha l’antivol à une barrière, puis son casque sous le bras, se dirigea vers l‘entrée. À la différence de l’établissement qu’il fréquentait, les élèves de ce lycée n’avaient pas pour habitude de se rassembler devant le portail.
Il avait beau être dix-sept heures, seules trois lycéennes bavardaient sur le trottoir. Elles portaient la tenue réglementaire, une jupe plissée et une veste bleu marine. L’allure revêche de la surveillante postée derrière la grille incita Fabrice à passer son chemin.
Lorsqu’il avait dit à Corentin qu’il retournerait voir Gwenaëlle, il avait omis un détail. Le lycée Notre-Dame était un pensionnat réservé aux filles. Par conséquent, il risquait d’avoir des difficultés à y entrer et de sérieux ennuis s’il se faisait surprendre à l’intérieur.
Néanmoins, il ne se laissa pas intimider par l’enceinte quasi pénitentiaire qui entourait les bâtiments. Il continua de suivre le trottoir jusqu’à être hors de vue de la surveillante. En prenant appui sur un arbre, il réussit à jeter un œil dans la cour. Comme il ne vit personne, il posa son casque sur le rebord du mur, puis s’aida à nouveau de l’arbre afin de passer par-dessus.
Il atterrit avec souplesse dans l’herbe. À quelques mètres sur sa droite, il remarqua une sorte de maison à un étage construite en brique rouge. Une déplaisante odeur de produits chimiques s’échappait de la fenêtre ouverte. Il s’approcha du laboratoire et se tapit contre le mur.
Le plan auquel obéissait le lycée était d’une grande simplicité. Les deux ensembles de salles de classe se faisaient face de part et d’autre de la cour. Avec leur peinture terne et leurs fenêtres à meneaux disproportionnées, ils n’avaient rien d’agréable.
Le bâtiment abritant les chambres des pensionnaires se trouvait juste devant lui et formait le troisième côté du carré encadrant la cour. Son architecture aussi austère et vieillotte que celles des classes ne le rendaient guère accueillant. La première chose que Fabrice remarqua fut l’escalier métallique dont les spirales s’enroulaient à l’arrière de l‘internat.
lundi 12 avril 2010
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