En arrivant là où il avait garé sa moto, il réalisa que son casque était resté au pensionnat. La perspective d’y retourner était exclue, compte tenu des difficultés qu’il avait eues à en sortir. Il décida donc de laisser son casque à la garde de Gwenaëlle. Elle pourrait toujours le cacher quelque temps et le lui rendre plus tard.
Le souvenir de la jeune fille ramena celui de sa bande d’amies. Fabrice ne savait que penser d’elles ; leur conversation l’avait mis mal à l’aise. Il comprenait cependant qu’elles ne souhaitent pas parler librement devant lui, puisqu’il était à la fois un garçon et un étranger à leur lycée. Pourtant, il avait l’impression que leurs sous-entendus recouvraient bien plus de choses que des secrets romantiques de lycéennes.
La frustration de ne rien avoir découvert de concret commençait à lui titiller les nerfs. Il décida de remiser ses réflexions de côté jusqu’à ce qu’il soit revenu chez ses lui. Quand il était préoccupé, il avait tendance à rouler trop vite et, sans casque, cela pouvait se révéler tragique.
Il remonta sur sa moto et démarra. Les rues à sens unique, bordées de bâtiments tantôt en pierres grises tantôt en briques ocre le conduisirent jusqu’à une large avenue. Par précaution, Fabrice emprunta la piste cyclable sur le côté de la chaussée, ce qui lui valut les insultes d’un couple à roller qu’il dépassa.
Il pila au feu rouge et s’arrêta au milieu des voitures, avec une telle circulation l’absence de son casque se faisait sentir. Il respirait directement les gaz d’échappement et rien ne venait atténuer le vrombissement des moteurs au ralenti. Lorsque le feu repassa au vert, il effectua un virage serré pour prendre la direction de Nantes. À partir de là, il suivit la nationale jusqu’à sortir de la ville.
lundi 26 avril 2010
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