Après s’être assuré qu’il n’y avait pas de surveillant en vue, il traversa la pelouse qui le séparait du bâtiment. Il entra en trombe dans l’escalier. Une fois que la porte se fut refermée derrière lui, il sortit de la poche de son jean le papier que lui avait donné Corentin. En effet, l’adolescent connaissait le numéro de la chambre de Gwenaëlle et le lui avait transmis.
Grâce à cette précieuse indication, Fabrice monta les marches de tôle grinçantes jusqu’au troisième étage. Il entrouvrit la porte de secours afin de s’assurer que le couloir était vide, puis il s’y engagea.
La chambre dont le numéro correspondait à celui inscrit sur le morceau de papier n’était distante que de quelques mètres. Il jeta un dernier coup d’œil aux alentours avant de frapper à la porte.
Dans le silence qui suivit, il réalisa que son cœur battait la chamade. Maintenant que ses souvenirs s’étaient envolés, il ignorait comment se comporter avec Gwen. Il essaya une nouvelle fois d’interroger sa mémoire, mais elle refusa de lui offrir la moindre piste.
Peu à peu, son inquiétude augmenta jusqu’à en devenir insupportable. Il finit par espérer que la porte resterait close et qu’il pourrait rentrer chez lui. Cependant, il n’avait pas envie de devoir avouer un échec à Corentin quand il retrouverait.
Lorsque la porte s’ouvrit sur une brunette au visage carré, Fabrice resta interloqué. Il avait au moins la certitude que cette fille n’était pas sa petite amie.
— Qu’est-ce que tu fais ici ? demanda-t-elle avec un air contrarié.
— Je suis venu voir Gwenaëlle.
Elle hésita un long moment. À l’intérieur de la chambre, Fabrice devinait la présence de plusieurs filles dont les voix venaient juste de se taire. Finalement, elle le laissa entrer, plus par crainte d’être surprise avec un garçon plutôt que par sympathie.
mercredi 14 avril 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire