Il ouvrit la fermeture éclair de son sac et le vida sur son bureau. Les livres et les cahiers se répandirent sur la planche de bois, accompagné de stylos oubliés ainsi que des morceaux d’une règle et de boulettes jaunâtres pleines de saleté. Il en ramassa une et, après l’avoir malaxée entre ses doigts, reconnut la texture souple de la pâte fluorescente.
Satisfait de sa trouvaille, il décolla les morceaux de pâte collés à ses livres et récupéra ceux qui trainaient encore au fond de son sac. Il les nettoya, puis reconstitua de nouvelles étoiles qu’il fixa au plafond au-dessus de son lit.
Pour finir, il transforma le dernier bout de pâte en un croissant de lune qu’il accrocha avec les étoiles fluorescentes. Il était encore debout sur son lit quand la porte d’entrée claqua.
— Ma cliente est partie, hurla sa tante en bas de l’escalier.
Corentin ne se le fit pas dire deux fois. Il sauta de son lit, puis rejoignit Évelyne au rez-de-chaussée. Il n’avait toujours pas trouvé de quelle manière aborder le sujet de l’exorcisme, mais il n’avait plus l’intention de reculer.
Le gargouillement de l’eau en train de bouillir salua son entrée dans la cuisine. Le nez dans les placards, sa tante demanda :
— Tu voudras du thé ?
Contrairement à son habitude, l’adolescent accepta. Il prit deux tasses qui séchaient au bord de l’évier et les posa sur la table.
— Alors ta journée ? demanda-t-elle en versant le liquide bouillant dans une théière d’où dépassait l’étiquette de papier coloré de l’infusette.
— Ça allait.
Il se tut et rassembla son courage pour continuer :
— J’ai une question à te poser.
mercredi 4 août 2010
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