Une fois arrivé en haut de l’escalier, Fabrice se retourna pour observer la jeune fille avec davantage d’attention. Il ne devait pas perdre de vue que, bien qu’il la connaisse depuis des années, Anne-So était devenue une sorcière. La chaleur qui émanait de l’attrape-rêve de Charline contre son torse en était une preuve suffisante.
La tenue qu’elle avait revêtue pour leur rendez-vous ressemblait beaucoup à l’uniforme du lycée Notre-Dame, à la différence de sa couleur. Au lieu du bleu marine et du blanc cher à l’établissement catholique, elle ne portait que du noir. Des plis de sa jupe au col rond de son chemisier, aucun de ses habits ne dérogeait à cette règle, pas même le sac à main en forme de bourse qui rebondissait contre sa hanche.
En constatant qu’il la regardait avec intensité, Anne-Sophie battit des cils.
— Tu t’habilles toujours en noir ? demanda l’adolescent.
— Oui, c’est ma couleur préférée.
Fabrice se promit de questionner Corentin à propos de la symbolique des couleurs en magie, mais il avait déjà l’impression de connaître sa réponse. De la même façon, il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter du contenu du sac de sa compagne. La manière dont elle le couvait du regard lui faisait craindre le pire et il n’avait nulle envie de se retrouver engagé dans une seconde relation d’origine surnaturelle.
Le temps qu’ils franchissent les lourdes portes ouvragées du palais du parlement, ses pensées avaient retrouvé toute leur cohérence. Il avait choisi de revoir Anne-So afin d’en apprendre davantage sur Gwenaëlle et le cours de magie du lycée Notre-Dame.
Dès qu’ils furent à l’intérieur, Fabrice se laissa guider vers un banc situé sous l’une des hautes fenêtres de la salle des pas perdus. Bien qu’une faible lumière filtre des nuages, les ors de la galerie étincelaient.
mercredi 12 octobre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire