J’ignorai ce qui se trouvait de l’autre côté de cette porte, mais je fus comme aspiré à l’intérieur. Des ombres m’entourèrent et tournèrent autour de moi telles une nuée de chauves-souris impalpables. J’eus beau me débattre, essayer de fuir, elles s’accrochaient toujours.
Le claquement de deux mains l’une contre l’autre dissipa les illusions. Je me trouvais debout au milieu de ce qui devait être le salon de Daniel Kaenel. Sur le sol, une sorte d’étoile était tracée à la craie. Elle avait cinq pointes, au bout desquelles brûlaient cinq bougies. Le fait qu’elles soient noires ne me surprit pas tant que ça.
En dehors des bougies, il n’y avait aucun éclairage dans la pièce. Les rideaux occultaient la lumière du crépuscule. Peu à peu, mes yeux s’habituèrent à l’obscurité et je parvins à reconnaître les formes des meubles. À ma droite, il y avait une table tout ce qu’il y a de plus ordinaire, hormis la toile cirée rouge qui la recouvrait et les bols situés à côté de ses pieds. Les chaises avaient été empilées et le tapis roulé dans un coin.
Je tournai la tête pour observer le canapé. Une silhouette enveloppée d’un capuchon noir y était assise et évitait de poser son regard sur moi. La chaussure qui dépassait du bas de la robe était celle de Lola. Je comprenais mieux pourquoi elle avait tenu à ce que je l’accompagne, Daniel et elle m’avaient tendu un piège.
Je préférai attendre de voir ce qu’ils me réservaient avant de lui en vouloir. La présence du pentacle et des bougies me laissait penser que j’allais être le témoin de quelque phénomène paranormal. Pourtant, le véritable sorcier n’avait pas encore fait son apparition.
lundi 9 novembre 2009
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