J’avais beau être curieux, je n’avais pas l’intention de descendre assister à l’affrontement entre un sorcier et la créature qui avait juré sa perte. Le bruit de leur combat remontait jusqu’à moi, mêlé aux vociférations de Lola.
Je descendis les dernières marches sur la pointe des pieds. Le couloir avait été ravagé par les carreaux d’arbalète et la boule de feu. Seuls un vase décoratif et le guéridon qui le soutenait étaient restés en place. La salle de séjour se trouvait sur ma gauche et deux portes fermées occupaient le mur de droite. Je choisis de tenter ma chance avec la première qui se révéla être un placard rempli de balais et de produits d’entretien.
Pour atteindre la seconde porte, je devais passer devant l’ouverture sombre menant au salon. Je longeai le mur opposé avec le plus de discrétion possible, quand je vis ce qui se passait à l’intérieur de cette pièce.
Kaenel avait invoqué une épée de flammes pour combattre son adversaire. Celle-ci se contentait de sa batte, même si le contact avec l’arme du sorcier l’avait roussie. Pour le moment, le combat était au point mort. À proximité du pentacle, Lola se tortillait sur le sol. Elle avait cessé de crier et tentai de se relever en gémissant. Ses mains étaient clouées au sol par des carreaux.
Je souhaitais aider Alex, mais je craignais de l’encombrer, ou de prendre un mauvais coup. À la recherche d’un moyen de lui prêter main-forte, mon regard se posa sur le vase intact à quelques pas de moi. Je me glissai jusqu’à lui, l’attrapai, puis revins devant l’embrasure.
Une fois en place, j’attendis que Kaenel se place dans l’alignement de la porte. Ayant deviné mon intention, Alex l’attaqua sans relâche pour le forcer à reculer. Le combat prit fin lorsque j’abattis le vase sur le crâne du sorcier. Les éclats de faïence peinte volèrent dans la pièce. La vampire profita du choc pour envoyer un coup violent dans la mâchoire de son adversaire qui s’effondra.
La défaite du sorcier affecta aussi Lola. Elle cessa de hurler, un masque de stupeur collé à la figure. Après s’être assurée qu’aucun d’eux ne risquait de lui poser à nouveau problème, Alex se tourna vers moi.
— Merci pour le coup de main.
J’étais encore trop sonné par les événements qui venaient de se dérouler que je ne lui répondis même pas.
mercredi 18 novembre 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire