Un désagréable sentiment de jalousie poussa Corentin à se désintéresser de la conversation. Il lui était difficile d’admettre qu’un garçon que Gwen ne fréquentait que depuis deux semaines la connaissait mieux que lui. Il lui était encore plus difficile d’accepter qu’elle n’avait plus de place pour lui dans sa nouvelle vie de lycéenne.
Ils s’étaient connus à la maternelle, liés par le fait de porter des prénoms traditionnels et d’habiter dans la même rue. Au fil des ans, cette proximité avait évolué en amitié et ils ne s’étaient plus quittés. Leur récente séparation le rendait malade.
Dès la fin du repas, Corentin prétexta une grande fatigue pour monter dans sa chambre. Abandonné à la bienveillante curiosité d’Évelyne, Fabrice n’en menait pas large. Il fit bonne figure pendant une dizaine de minutes, mais la perspicacité de son interlocutrice l’impressionnait. En désespoir de cause, il battit en retraite vers la chambre sous les toits.
Une fois là-haut, il trouva un pyjama et un matelas préparés à son attention. Corentin quant à lui était déjà couché. Perdu dans ses réflexions, il retourna dans la salle de bain pour se changer. Lorsqu’il revient, il n’eut droit qu’à un « bonne nuit » sec avant que la lumière ne s’éteigne.
Les changements de comportement de Corentin avaient le don de le surprendre. D’un autre côté, il lui était difficile d’imaginer ce que pouvait être la vie avec une tante voyante et un chat dément. La fin de journée avait été chargée pour tous les deux. Elle avait cependant permis de mettre en lumière des faits étranges concernant Gwen.
vendredi 8 janvier 2010
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