vendredi 22 janvier 2010

Éveil n°1 : Lucioles

Il y a quelques temps déjà, j'avais parlé des fanzines édités par Transition (ici). Comme je me suis procuré le premier numéro d'Éveil, je tenais à vous faire partager ma lecture.

Le thème de ce numéro est "Lucioles", il est développé à travers 3 nouvelles. Viennent ensuite 2 nouvelles dites libres et quelques illustrations (couleurs et noir&blanc).

C'est un joli conte intitulé "La luciole de la Génébrière" qui ouvre la partie"Lucioles". Lionel Gaïna dépeint avec poésie,et une pointe d'originalité le récit d'une aventure féérique, incluant bien évidemment une luciole-fée. J'ai trouvé que c'était une lecture agréable, idéale pour entrer dans l'univers d'Éveil.

Le second texte, écrit par Hans Delrue, est sans doute ma préférée. Très justement nommée, "Les importunes" raconte sans complaisante les tourments d'un homme âgé que des lucioles viennent importuner. L'incursion de la féérie est intéressante, bien implantée dans l'histoire et prétexte à la réflexion.

La nouvelle "Le feu de l'être" de Madeleine Dufranne vient clore la partie thématique. Je dois reconnaître que mon avis sur ce texte est partagé. Au départ, je l'ai trouvé trop classique. Le héros mal-aimé, persécuté même, affublé de lunettes et d'un surnom ridicule ne me fait pas vibrer. Pourtant, je me suis accroché, en dépit d'une narration que j'ai trouvé maladroite, et je ne l'ai pas regretté. A partir du moment où l'histoire s'accélère, tout devient beaucoup plus fluide. L'idée sur laquelle l'auteure a basé sa nouvelle est originale et m'a vraiment plu.

Pour la partie libre, c'est Léa Silva qui commence avec "Père et fils", une jolie nouvelle qui donne la parole à ses deux protagonistes. Cette astuce permet d'apporter une dose supplémentaire d'émotion et de mettre en lumière les faiblesses des personnages. Cependant, elle m'a laissé sur ma faim quant à leur devenir.

Le fanzine s'achève sur la nouvelle la plus atypique de ce numéro, "Un dimanche à moitié" de Cécile Goguely. A l'inverse de "Le feu de l'être", la narration est accrocheuse, mais au fil des pages, le texte devient de plus en plus bizarre. Je suppose que la fin, complètement loufoque, doit séduire les adeptes de la mise en abîme et de l'absurde, ce qui n'est pas mon cas.

D'un point de vue technique, le fanzine est une réussite. Une maquette superbe, pas l'ombre d'une coquille et une impression soignée. Je déplore juste le côté "amateur" de certaines illustrations, mais ça reste compréhensible, Éveil n'est pas un fanzine consacré au dessin.

Bien qu'initialement, la ligne directrice d'Éveil ne m'attire pas autant que celle de Pénombre, j'ai été conquise par mon achat. La barre va être placée très haut pour le second numéro, dont le thème sera "Au fil de l'eau".

En attendant, j'ai l'intention de me procurer le premier numéro de Pénombre qui est sorti le mois dernier. Par contre, la critique attendra la fin du deuxième chapitre de Limonade.

3 commentaires:

  1. Un grand, un énorme merci pour cette critique si complète! ^O^
    Nous (le comité de lecture) avons fonctionné par coups de cœur pour cette sélection et je me souviens encore de mon émoi à la lecture de certains textes.

    Tu seras un peu déçue par le numéro 1 de Pénombres, je pense, car son impression n'est pas aussi réussie et que j'ai repéré cinq ou six coquilles, mais nous avons de bonnes excuses pour ce faux-pas tout à fait occasionnel et le n°2 devrait être du même niveau que ce premier Éveil!

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  2. On va voir ce que donneras ma critique du premier numéro de Pénombre. Pour le moment, il est encore sous plastique.

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