La nuit était déjà tombée quand le TER arriva à la gare de Saint-Méen. En voyant les lampes orange qui illuminaient le quai, Corentin éteignit son baladeur. Il vérifia que le nom inscrit sur le panneau bleu était bien celui de sa destination, puis se précipita hors du wagon.
Une fois sur le quai, il rangea son baladeur dans la poche de son sac à dos. De là où il se trouvait, il pouvait apercevoir le parking. Aucun des véhicules qui y étaient garés ne ressemblait à la voiture de ses parents. La température ayant encore fraichi depuis les violents orages du milieu de semaine, il prit la direction de la salle d’attente de la gare.
Cette portion de la ligne entre Rennes et Saint-Brieuc ne desservait que des villages et, par conséquent, elle n’était pas très fréquentée. Il n’y avait que deux autres personnes assises sur les sièges en métal perforé de la salle d’attente. Ces deux jeunes étaient trop occupés à s’embrasser pour faire attention à lui. L’adolescent reconnut la fille. Ils avaient été dans le même collège et déjà à l’époque elle ne passait pas inaperçue avec ses cheveux orange et ses bijoux clinquants.
Les personnes qui mettaient leur singularité en avant, que ce soit par leur comportement ou par leur apparence, exerçaient une sorte de fascination sur lui. Corentin s’était toujours efforcé d’être discret, par peur plutôt que par timidité.
vendredi 29 janvier 2010
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