vendredi 21 mai 2010
Pénombre n°2 : Gouttières, toits et greniers
Je ne préfère même pas compter le nombres de jours (semaines ou mois) que le numéro 2 de Pénombre a passé dans ma pile à lire. Pourtant, son thème est des plus alléchant : "Gouttières, toits et greniers (et autre fays d'en haut)".
J'ai néanmoins fini par le lire en quelques jours avant de mettre la main sur le numéro 2 d'Éveil dont le thème sera "Au fil de l'eau".
Revenons à nos toits, puisque c'est là le thème retenu pour le fanzine dédié aux "Créatures de la nuit" et à la "Féérie urbaine" comme le proclame à la très belle couverture de Cécile Guillot.
Cet opus débute avec la nouvelle d’Élisabeth Swanston intitulée "Sur les toits de Paris". Comme son titre le laisse présager, cette histoire se déroule parmi les cheminées de la Ville lumière, mais côté sombre. Épaulée par un ami improbable, une jeune femme se construit sa propre existence dans une alternance de jours et de nuits sans repères. Bien que déroutante, dans les premiers paragraphes, cette histoire se révèle captivante et très agréable à lire.
Déjà publié dans le précédent numéro, Frédéric Vasseur revient avec "Le protecteur". La touche de SF féline en début du texte est des plus classiques, peut-être même un peu trop classique. Elle s’efface cependant au profit d’événements dans la plus pure lignée du fantastique. Plus que la narration ou le héros à quatre pattes, c’est la structure du récit que j’ai trouvé séduisante et originale.
Dans "L’ange de l’arche", Anne Goulard se penche sur les transformations subies par une créature tenant à la fois de l’ange et de la gargouille. À travers le regard de cet ange, elle donne au lecteur un aperçu du quartier d’affaire de la Défense et de son passé.
La nouvelle suivante est l’œuvre de Marie-Anne Cléden, il s’agit de "Sur une pente glissante". Pour connaître l’auteure, je m’attendais à un texte doux, teinté de mélancolie et d’optimisme. L’évocation de la relation entre Mary et de Riv, un ondin qui s’installe sur son toit les jours de pluie, correspond à mes attentes. Néanmoins, l’écriture précise de Marie-Anne rend ses personnages accrocheurs et terriblement réels.
Si jusqu’à présent les auteurs se sont passionnés par ce qui se déroulait sur les toits, Stéphane Pihen se glisse dessous pour nous entraîner dans un grenier. Avec "Petites dents effilées", il faut se préparer à frémir devant les minuscules créatures qui peuplent les sombres recoins remplis de poussière. Personnellement, cette nouvelle m’a rappelé un passage de Malpertuis (histoire d’une maison fantastique) et, vu que c’est un de mes livres préférés, j’ai adoré.
Pour conclure la partie thématique, Maxime Bernard nous parle de chat, mais pas uniquement, dans "Samarobrivam Tectum". Sous prétexte de faire découvrir le monde des toits et des gouttières à un héros cloitré dans son appartement, l’auteur nous promène dans un Amiens fantastique et ténébreux à souhait. Les personnages sympathiques et le décor réaliste réussissent presque à faire oublier le style maladroit.
Cette fois-ci, la partie athématique est un peu chétive puisqu’elle ne comporte qu’un article et une nouvelle. Je vais rapidement passer sur le premier, une critique de l’Encyclopédie amoureuse des vampires, car il ne présente guère d’intérêt à mes yeux. La seconde, quant à elle, a été écrite par Vanessa Terral et porte un titre prometteur : "Orage dans le métro". Dès les premières lignes, j’ai été scotchée par la justesse des descriptions et le charisme de l’héroïne : Hélianthe Palisède. L’ambiance est prenante, le style à la fois riche et limpide et les péripéties ne manquent pas.
La qualité des illustrations est moins homogène dans ce numéro que dans le précédent. Cette impression est probablement due à l’omniprésence de Nemo dont le trait demeure très amateur. À côté de ça, des textes comme "L’ange de l’arche" ou "Sur une pente glissante" se retrouvent avec de très belles réalisations, respectivement de Maïté Nicolas et de ABeardyMan.
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=^.^=
RépondreSupprimerBah, contente que le fanzine te plaise! :-D
Et heureuse que tu apprécies ma petite Hélianthe! C'est qu'elle a besoin d'affection, avec toutes les horribles enquêtes qui l'attendent.
Merci beaucoup pour cette chouette critique! ^O^
Voilà une critique exhaustive !
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore lu ce fanzine, il traine sur ma pile à lire... Honte sur moi ! >_<
En tout cas, heureuse que ma nouvelle t'ait plu^^
Ca ne fait pas de mal de parler des projets que l'on apprécie, en signe de soutien et aussi parce qu'ils en vallent la peine.
RépondreSupprimerJ'espère que les numéros suivants auront au moins le même niveau. Si c'est le cas, je changerais le tag "fanzine" en tage "revue".
Continuez votre excellent travail toutes les deux.