De même que l’immense majorité des radioréveils, la sonnerie de celui que Corentin avait apporté chez sa tante était des plus désagréables. Néanmoins, il ne réussit à sortir de ses draps qu’après un quart d’heure de hurlements stridents.
L’adolescent se redressa, mais il fut incapable de bouger ses jambes. Il tendit la main vers le bouton situé sur le dessus du réveil afin de l’arrêter. Malheureusement, ses doigts étaient gauches et engourdis par le sommeil. Il alluma la radio par erreur et, en essayant de l’éteindre, il poussa le volume au maximum.
Toujours incapable de se lever, il tritura les boutons dans tous les sens jusqu’à ce qu’enfin le silence revienne dans la pièce. Un rai de lumière terne filtrait à travers le velux et tombait sur lit, à quelques centimètres de la forme sombre qui immobilisait Corentin.
Il remua les pieds afin de déloger Lucifer, couché en rond sur ses tibias. Lassé de cette agitation, l’animal ouvrit ses yeux d’un vert presque phosphorescent dans la faible lueur matinale.
— Allez, Lucifer descend de là !
Le chat traita cette injonction par le mépris et, telle une menace, étira ses pattes et les griffes qui les terminaient. Hélas pour lui, l’adolescent était déjà en retard et il ne prit aucune précaution pour s’extraire du lit.
En dépit des griffes enfoncées dans la housse, Lucifer ne put conserver son équilibre. Le félin fut secoué et se retrouva relégué dans un recoin du lit, un pan de couette replié sur lui. Il gronda, puis, trouvant cette cachette tiède à son goût, il s’y blottit pour poursuivre sa sieste matinale.
lundi 5 juillet 2010
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