À la fin de la pause du midi, Corentin se rendit à son second cours d’histoire de la journée. Madame Floumeule poursuivit son cours sur les prémisses de la chrétienté et la chute de l’Empire romain. Les descriptions, particulièrement macabres, des supplices auxquels furent soumis les martyrs éveillèrent la curiosité d’une large partie de la classe.
L’animation dura jusqu’à la fin du cours, mais le sujet fut repris par les élèves entre eux pendant le trajet vers les cours de français. Un garçon, dont le prénom échappait à l’adolescent, lui demanda son avis sur les jeux du cirque.
Surpris qu’un de ses camarades s’intéresse à lui, il eut du mal à trouver ses mots :
— C’était quelque chose de vraiment terrible pour les gens. Je veux dire, ils sont morts d’une façon vraiment horrible.
— Oui, comme Saint-Félix. Pendu à l’envers, torturé plusieurs jours et, pour finir, décapité.
— D’un autre côté, je pense que les persécutions les ont aidés à se rendre populaires.
Cette remarque déclencha l’incompréhension du garçon. Celui-ci sembla néanmoins le trouver sympathique, car il s’assit à côté de lui au cours suivant et, quand leur professeur de français fit l’appel, il découvrit qu’il se prénommait Aurélien.
La compagnie de ce nouveau voisin réduisit l’impression que le temps s’étirait à l’infini durant les cours de Marie-Louise Guimbert. Aurélien avait la capacité de trouver des détails amusants dans les textes qu’ils étudiaient, ou dans l’intitulé des exercices.
Cette journée au lycée se termina sur une note bien plus optimiste que la veille, même si le mystère entourant les runes du panier de basket s’était grandement épaissi. Pressé de regagner le domicile de sa tante et de consulter ses messages électroniques, Corentin déclina la proposition d’attendre le bus d’Aurélien en sa compagnie.
vendredi 30 juillet 2010
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