vendredi 2 juillet 2010

Éveil n°2 : Au fil de l'eau


Pour ce second numéro du fanzine Éveil, le thème choisi a été "Au fil de l'eau". Sept nouvelles ainsi que des illustrations couleur ou noir et blanc mettent en avant l'eau sous toutes ses formes.

Au sommaire de ce numéro, j'ai eu le plaisir de reconnaître quelques plumes familières (Léa Silva, Vanessa Terral, Marie-Anne Cleden, Stéphane Pihen et Hans Delrue) qui sont déjà apparues dans les précédentes publications de Transition.

Pour les nouvelles thématiques, Magali Couzigou commence avec "Cela ne me regarde pas". Cette nouvelle raconte la vengance contrariée d'une fée envers un individu des plus malfaisants. En dire davantage ne ferait que gacher l'intrigue que j'ai trouvée originale et bien construite.

Vient ensuite "Sourcicette", un autre très bon texte relatif aux fées écrit cette fois par Léa Silva. Ici, il n'est pas question de vengeance, mais plutôt d'un dette à payer à une lavandière évanescente. Bien qu'agréable, ce texte n'est pas exempt d'incohérences et j'aurais aimé que la question de la grand-mère ne soit pas évacuée aussi brutalement.

Tout d'abord, le titre de "Bridge over Troubled Water", la nouvelle de Rémi Billoir, m'a intrigué. En effet, je ne suis pas une adepte des titres en anglais (sauf si le texte entier est en anglais) et après la lecture, je ne comprends toujours pas la raison qui a motivé ce choix. Par contre, le lecture en elle-même a été un véritable régal. Dès les premières lignes, j'ai été saisie par les aventures de Damien, un adolescent capable de voir les morts qui suivent les cours d'eaux.

Le poème "Edwine Au-fil-de-l'eau" est la contribution de Vanessa Terral à ce numéro (en plus du travail éditorial). J'ai vraiment aimé le ton mélancolique de ses vers et la référence aux selkies-loutres.

Avec"Un fauve poids plume", Marie-Anne Cleden fait, une fois de plus, preuve de son talent pour raconter de belles histoires. Cette fois-ci, il s'agit des aventures d'une paruline jaune, un oiseau des montagnes rocheuses, qui a décidé de choisir un animal totem afin d'échapper à sa condition de volatile. Bourrée d'humour et de poésie, cette nouvelle est un très bon moment de lecture.

Le très réussit "Il Benedante" de Stéphane Pihen nous ramène à un univers mêlant réalisme et féérie. Le paysage écrasé de chaleur convient à la perfection avec la température actuelle où on recherche en vain un peu de fraîcheur. C'est d'ailleurs le besoin d'eau fraîche qui pousse Mario à se mettre en quête d'une source pour sauver sa grand-mère.

La partie thématique se termine avec "In Memoriam", une nouvelle d'Alice Louyot. Si le thème choisi n'est pas aussi original que les autres, ce texte est empreint d'une tristesse lancinante qui suit le cours paresseux d'une rivière. Le lien complexe qui unit l'héroïne à la rivière de son enfance donne toute sa force à ce récit.

La nouvelle "Une femme de lettres" est la dernière de ce numéro est c'est aussi la seule qui soit athématique. Elle a été écrite par Hans Delrue, un auteur dont j'avais beaucoup apprécié le style dans l'Éveil n°1. Il reprend dans celle-ci le thème de la vieillesse avec son regard à la fois doux et amer. L'incompréhension entre un père âgé, qui ne vit plus qu'à travers son amour pour une femme inisible, et son fils, que cette démence sénile déespère, est le point central et fort bien exploité de ce texte.

Mon avis général sur ce numéro d'Éveil est que la qualité des nouvelles qu'il contient s'est améliorée. Sur les sept textes, il m'a été difficile de trouver ceux qui m'ont le plus séduite, car leurs auteurs ont tous réussi à me faire voyager.

5 commentaires:

  1. Ravie que mon texte t'ait plu !
    Merci pour cette critique ^O^

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  2. Merci pour cette jolie critique !

    Daerel, "il Benedante" !

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  3. Merci à tous les deux d'être passés !

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  4. Merci beaucoup pour cette critique encourageante! Je suis ravie que tu aies apprécié ce numéro! *__*
    Et je suis aussi très fière des auteurs qui ont su te séduire. ^^
    Des petites chroniques par nouvelle, comme tu le fais, sont particulièrement touchantes, pour les auteurs comme pour la rédactrice en chef que je suis.

    Merci pour ton soutien constant et pour ton intérêt! C'est vraiment sympa! ^O^

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  5. Merci Nessae.

    Je sais qu'il est important/agréable pour les auteurs d'avoir un retour sur ce qu'ils ont écrit. Et aussi pour ceux qui réalisent le fanzine.

    Donc, j'ai bien l'intention de suivre des aventures éditoriales de l'équipe de Transition.

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