Une secousse marqua l’arrêt du bus devant le lycée. Les portes s’ouvrirent dans un chuintement pneumatique pour laisser le passage aux élèves qui se trouvaient à l’intérieur. Les sièges et les allées se vidèrent d’une grande partie de leurs occupants. Ceux-ci se dispersèrent sur le trottoir qui bordait l’établissement.
Corentin regarda sa montre. Un détour par le terrain de sport afin d’aller jeter un œil aux runes le mettrait irrémédiablement en retard. Il dut donc décaler son examen attentif du panier de basket et prit la direction des salles de classe.
Après une vérification machinale du tableau des absences, il fouilla dans son sac à la recherche de son emploi du temps. Il parcourut le tableau coloré, hésita sur le fait d’être dans une semaine paire ou impaire et, finalement, se rendit au cours d’histoire dispensé par madame Floumeule.
Il arriva dans la salle avec quelques minutes d’avance et en profita pour s’installer contre un mur dans la rangée de tables située au milieu de la salle. D’expérience, il savait que les professeurs n’accordaient qu’une très faible attention aux élèves qui se trouvaient à cet endroit. À condition de ne pas chahuter, il bénéficiait là d’une invisibilité presque parfaite.
Le cours débuta et se termina à l’heure dite, sans que l’adolescent se soit fait remarquer. Il s’était contenté de garder les yeux ouverts en direction du tableau, de recopier ce que madame Floumeule y écrivait et de se taire.
vendredi 16 juillet 2010
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