Il traversa couloirs et cages d’escaliers jusqu’à atteindre la salle où se déroulait son premier cours de la journée. Peu après le début de la leçon, il décrocha encore plus facilement des explications de monsieur Joly qu’Aurélien se trouvait juste derrière lui.
Lorsque le professeur lui demanda de venir à la fin de l’heure, il craignit de se voir réprimander pour son comportement de plus en plus dilettante. Au lieu de cela, celui-ci lui rappela que sa présence au cours de soutien du samedi matin était souhaitable. Corentin, qui avait déjà occulté de sa mémoire la perspective de se lever tôt une fois de plus dans la semaine, acquiesça avant de rejoindre le CDI. En début de journée, les lycéens avaient tendance à déserter les rayonnages de la bibliothèque. Il pouvait donc espérer s’y trouver au calme.
Aurélien se trouvait déjà là, penché sur son cahier de physique. Ses cheveux bruns, encore plus hirsutes que ceux de l’adolescent, dissimulaient son front jusqu’à la monture de ses lunettes. Il sourit en voyant Corentin poser ses affaires à côté de lui et demanda :
– Tu as des exercices à faire ?
– Toujours, répondit-il avec une expression mitigée.
Avec les événements qui avaient occupé son mercredi après-midi, il avait accumulé un retard dans ses devoirs qu’il convenait de rattraper au plus vite. La présence studieuse de son camarade à côté de lui l’incita à travailler plutôt que de gribouiller dans les marges de ses feuilles ou de bayer aux corneilles. Quand la sonnerie de la récréation retentit, il mettait un point final à une dissertation d’histoire.
Le reste de la journée se déroula dans un calme réconfortant. Personne ne vint l’accuser d’être un sorcier et aucun de ses professeurs n’eut la mauvaise idée de l’envoyer au tableau. De plus, Fabrice demeura invisible, même si, Corentin était forcé de l’admettre, il avait tout fait pour éviter de le croiser.
mercredi 10 novembre 2010
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