Avec une impatience non dissimulée, les deux garçons rangèrent leurs livres, puis quittèrent la salle de classe. La pendule accrochée devant le bureau des surveillants indiquait onze heures et deux minutes ; ils avaient encore le temps de traîner ensemble avant de rentrer chez eux.
Plutôt que de rester dans l’enceinte du lycée, ils prirent la direction du square de la Motte. Le ciel dégagé laissait espérer une belle après-midi et ils profitèrent des rayons de soleil assis sur l’un des bancs du parc.
Un jeune homme s’approcha d’eux et, si Fabrice le voyait pour la première fois, Corentin le reconnut tout de suite.
– Salut Ghislain, comment tu vas ?
Il ajouta en aparté à son ami :
– C’est le grand frère de Gwen.
Vêtu d’un sweat-shirt kaki rehaussé d’une collection de bracelets de surfeur, celui-ci répondit avec le sourire :
– Bien, j’ai pas mal de boulot à la fac. Et toi, le lycée ?
– Bien aussi. J’habite chez ma tante depuis la rentrée, ça change de la maison.
– Tu l’as dit, Tregouët est vraiment un trou paumé.
Après une courte pause, Ghislain proposa aux adolescents de l’accompagner en centre-ville.
– On pourra prendre un café, je vous invite tous les deux.
Corentin accepta immédiatement et Fabrice se sentit obligé de suivre le mouvement. Sa curiosité à l’égard de Gwenaëlle justifiait son intérêt pour l’étudiant qu’ils venaient de rencontrer.
Le petit groupe se mit en route vers la sortie du square, puis ils traversèrent les rues rennaises jusqu’à un bar situé le long de la place Machintruc. Afin de pouvoir discuter tranquillement, ils s’installèrent dans la salle où ils passèrent leur commande.
Ghislain prit un café tandis que ses compagnons optèrent, après une longue hésitation, pour des cocas. Corentin trouva le moment opportun pour faire de plus amples présentations :
– Ghis, je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de Fabrice.
– Pourquoi ? Je devrais ?
– Fabrice est le copain de Gwen. Je pensais qu’elle t’en aurait parlé.
– Tu sais qu’elle est devenue très mystérieuse depuis septembre. Et comme je vais à la fac, j’ai moins le temps de rentrer à Tregouët le week-end.
mercredi 24 novembre 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire