Le manque d’habitude rendit son lever du samedi matin encore plus difficile que durant la semaine. Dans un demi-sommeil, Corentin manqua de s’ébouillanter en prenant sa douche, puis d’enfiler son T-shirt à l’envers. Par chance, sa tante intervint lors du petit-déjeuner afin de lui éviter de dévaster la cuisine en agissant comme un zombi.
Il réussit à prendre l’un des rares autobus du week-end qui allaient dans la bonne direction et arriva devant un lycée presque désert. Seule une minorité d’élèves avaient cours le samedi, ce qui expliquait le silence qui régnait dans les couloirs.
L’adolescent se dirigea vers la salle de classe dévolue au cours de soutien en mathématiques avec la mine d’un condamné. Une dizaine de lycéens de toutes classes se trouvaient là, tous avaient les mêmes cernes et la même lueur maussade au fond des yeux. Comme il ne reconnut personne, Corentin s’installa au dernier rang et sortit ses affaires.
Au milieu des feuilles d’exercices à peine gribouillées, il découvrit la feuille sur laquelle il avait représenté Fabrice prisonnier du labyrinthe cristallin.
– Bienvenue à vous tous, commença le professeur tandis qu’il rangeait précipitamment son dessin. Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce cours de soutien, je vais expliquer son fonctionnement. J’ai remis à chacun de vous une liste d’exercices à préparer. J’espère que vous y avez travaillé, car je vais à présent passer vérifier votre travail et, plus important encore, répondre à vos questions.
Monsieur Joly venait de terminer ses explications lorsque la porte située au fond de la classe s’entrouvrit. Alerté par le grincement de la poignée, Corentin eut la surprise de voir Fabrice se glisser dans la salle.
– Salut, murmura-t-il avant de s’installer à côté de lui.
Sa présence ne constituait pas une réelle surprise, compte tenu de sa réputation d’élève agité. Néanmoins, l’adolescent n’imaginait pas que son ami se rendrait volontairement à un cours de soutien.
lundi 15 novembre 2010
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