
A la lecture du sommaire, je constate qu'il est déjà plus fourni qu'Éveil. Ce ne sont pas moins de 9 textes qui y figurent. Les illustrations sont plus rares, mais d'une qualité nettement supérieure.
La partie consacrée aux passages cloutés commence avec "Un sourire éclatant". Elle relate l'observation très attentive d'un étrange passage clouté parisien par Anthony Boulanger. Cette lecture courte et efficace est parfaite pour se plonger dans les méandres des bandes blanches.
Vient ensuite le texte de Frédéric Vasseur, "Initiation" qui raconte la rencontre surnaturelle qu'inattendue faite par un enfant s'apprêtant à pénétrer dans une maison abandonnée. Seul bémol à cette histoire plaisante, la fin que j'ai trouvé décalée par rapport au reste.
Dans la "Voie du changement", David Baquaise nous emmène à Tokyo, sur les pas d'un cadre au bord de la déprime. Si la situation de départ peut faire penser à un cliché, l'écriture réaliste de l'auteur lui apporte une dimension à la fois vivante et angoissante. Si le reste du fanzine n'avait pas révélé une (presque) surprise, ce texte aurait eu ma préférence.
Changement de décor complet puisque Vanessa Terral nous dévoille les secrets emprisonnés sous trois lignes de peinture blanche dans son poème "Amout-sous-Nîmes".
Le retour à un fantastique sombre et enfantin se fait avec "L'ensorceleuse des ruelles" d'Ella Witzler. Cette nouvelles est l'illustration parfaite de ce à quoi je m'attendais en ouvrant le fanzine, une fable urbaine douce-amère. Le titre laisse soupçonner un point de basculement tragique, mais la conclusion reste surprenante.
La partie consacrée aux passages cloutés se conclut par "Un grain de sable dans la mécanique", la presque surprise dont je parlais plus haut. J'ai commencé ce texte avec un double a-priori positif, le titre à rallonge et l'auteur, David Osmay, dont j'ai déjà entendu parler. Je n'ai pas été déçue, l'idée à la base de la nouvelle est absurde et tellement bien trouvée. Les personnages collent au sujet tout en apportant un twist amusant et morbide. Un régal, vraiment...
Pour la partie athématique, c'est Yohan Vasse qui nous livre la vision d'une demoiselle vampire en plein dans un Central Park nocturne dans "Echo(s)". C'est du classique qui se laisse lire avec une pointe d'hallucination macabre pas déplaisante vu le thème choisi.
Les "Notes croisées" de Naya Bié racontent les deux visions d'une rencontre vouée à changer la face du monde. Un peu déroutante sur les premiers paragraphes, cette nouvelle se révèle en fin de compte envoutante.
Le titre de la nouvelle de Sophie Percevault, "Loup-garou, magicien et araignée" ne fait pas mystère de son contenu. Cette histoire, quoique agréable, ne me laissera pas un souvenir impérissable.
J'avais envie de parler des illustrations qui accompagnent les nouvelles et plus particulièrement de celles de Samuel Desche. Non seulement elles s'accordent au texte, mais les touches de couleur qu'elles apportent sont les bienvenues.
A part les (rares) coquilles pour lesquelles Vanessa s'est déjà moult fois excusée, la mise en page est toujours aussi nickel.
Le thème du numéro 2 est : "Toits et greniers". A l'heure actuelle, il attend sagement dans ma pile à lire que je prenne le temps de le commenter.