En arrivant à Rennes, l’adolescent était complètement déprimé. Il monta dans le bus, composta son ticket et s’assit contre une fenêtre. Les rues et les véhicules qui défilaient derrière la vitre maculée de gouttes d’eau ne parvinrent pas le distraire de ses ruminations. Il faillit même manquer son arrêt et dut bousculer quelques personnes pour sortir à temps.
La journée n’aurait pas pu commencer sous de plus mauvais auspices qu’une pluie froide, mais pas assez forte pour provoquer l’annulation du cours de sport. Les sports collectifs étaient un véritable calvaire pour Corentin. Bien qu’il ait une bonne condition physique, il perdait tous ses moyens face à un ballon.
Sur les trois matches que son équipe disputa, il en passa deux sur le banc des remplaçants. La feuille de papier qu’il avait emportée se couvrit de gribouillages. Suivant son inspiration, il se surprit à dessiner le panier de basket sous lequel ses camarades de classe se démenaient.
Intrigué, il attendit la fin du cours pour aller voir ce que poteau métallique avait de particulier. Il ne remarqua rien dans sa structure qui différait des autres panneaux. Cependant, celui-ci avait fait l’objet d’une étrange décoration gravée dans la peinture bleue.
Une multitude de symboles recouvraient la surface du poteau sans pour autant avoir la moindre signification. Certains étaient familiers Corentin, pourtant il était incapable de se souvenir où il les avait vus. Par curiosité, il en recopia sept avant de courir rejoindre les vestiaires.
Après remis des vêtements plus classiques, un jean et un pull gris, il se rendit en cours d’anglais où il eut tout le loisir d’étudier les mystérieux graffitis. Malheureusement, aucun d’entre ne lui livra ses secrets et il finit par renoncer.
Il suivit le reste de la leçon sur les temps de conjugaison en vogue de l’autre côté de la Manche, puis ses pensées dérivèrent vers la semaine qui l’attendait. Rien de palpitant à l’horizon, à moins que sa tante ne lui demande un coup de main afin de préparer les trucages d’une séance de spiritisme.
vendredi 12 mars 2010
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