En revenant au lycée, les deux garçons firent une halte sur le terrain de basket. Corentin désigna le poteau dont il avait parlé lors du déjeuner.
Après avoir examiné les gravures, Fabrice déclara :
— Tu as un don pour dénicher les trucs bizarres. Moi, je ne vois que des gribouillis faits avec la pointe d’un compas.
Il fit le tour du poteau, à la recherche d’autres symboles ou d’une indication quelconque, puis il demanda :
— Tu sais ce que font ces dessins ?
Comme son compagnon ne lui répondit pas, il leva les yeux et le trouva sur la ligne des trois points, un ballon à la main. Concentré sur sa cible, celui-ci lança le ballon qui atterrit directement dans le panier.
Fabrice le rejoignit en deux foulées.
— Qu’est-ce que tu fiches ? Tu as failli me balancer ce ballon dessus.
— Je vérifiais quelque chose.
— Quoi ?
Corentin s’assit en tailleur sur le sol et déplia la feuille sur laquelle il avait dessiné durant le cours de sport. Il expliqua :
— J’ai noté les scores de chacun des matches. Toutes les équipes qui ont joué sur cette partie du terrain ont perdu.
— Les symboles ont une influence sur le score.
— Je pense qu’ils permettent de marquer plus facilement.
Curieux de vérifier cette conclusion, l’adolescent alla chercher un ballon. Il n’attendit pas le retour de son ami pour essayer, mais il manqua sa cible d’un bon mètre et dut courir pour récupérer le ballon.
En dix minutes, Corentin avait réussi à atteindre douze fois le panier, alors que Fabrice n’y était parvenu que trois fois.
— Ta théorie tombe à l’eau. Je ne fais pas mieux que d’habitude, c’est juste tu te gaves en basket.
Il se tut lorsque l’adolescent ferma les yeux, puis lança son ballon dans la direction approximative du poteau. Néanmoins, un rebond miraculeux lui permit d’entrer sans encombre dans le panier.
— Comment tu as réussi un truc pareil ? s’interrogea Fabrice.
— En me concentrant sur les symboles. Je les ai dessinés dans ma tête et ça a marché.
En dépit d’une dizaine d’essais, il fut incapable de renouveler la performance de son compagnon. La sonnerie qui retentit dans les bâtiments du lycée mit fin à l’expérience.
— On se voit à la pause, proposa Fabrice.
— D’accord.
Les deux garçons rapportèrent les ballons dans le local de sport avant de courir jusqu’à leurs salles de cours respectives.
lundi 22 mars 2010
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