mercredi 29 septembre 2010

Black Mamba n°18

Le mois dernier, je n'ai pas eu la surprise de trouver le numéro 18 de la revue Black Mamba. En effet, j'attendais cet opus avec impatience après avoir vu la très belle couverture sur le site des éditions Céléphaïs.

Après survolé l'édito, puis les dossiers consacrés à la micronouvelle et au retour des livres dont vous êtes le héros, je me suis plongée dans la première nouvelle de ce numéro. Il s'agit "Le signal", un mélange de polar traditionnel et de fantastique sur fond de construction de l'Empire State Building. Le héros, mystérieux et baraqué à souhait, se laisse entraîner sa trop belle ex-copine, blonde et mariée à un milliardaire. Dès les premiers paragraphes, j'ai adoré le style impeccable et les références américaines d'une exceptionnelle justesse de Paul S. Klemp. Après investigation, j'ai découvert que ce résultat aussi parfait était l'œuvre de Vincent Corlaix à la traduction et de Jacques Fuentealba à la corrections.

Ensuite venait "La lune mord la queue du chat..." qui, comme son titre ne l'indique pas, est une nouvelle mêlant conquête spatiale façon steam-punk et guerre d'ordre religieux. Il y un chat, il y a des templiers, il y a des aérostats et plein de mots autour pour rendre l'ensemble cohérent. C'est la première fois que je lis un texte de Denis Labbé, mais j'ai adoré ce texte en dépit de son titre discutable.

Dans les premières lignes de "Jusqu'à la dernière goutte de fuel", j'ai pensé à une aventure post-apocalyptique explosive et puis... Et puis, Mark Aiken écrit effectivement une aventure bourrée d'explosions et d'adrénaline avec un style âpre, mais il ne s'est pas limité à cela. Son héros va bien au-delà, ce qui rend cette nouvelle... Allez, je ne vais pas finir ma phrase pour ne pas gâcher la chute, elle le mérite.

Pour finir sur une note acide, "L'employé du mois" est parfait dans son genre. Le peinture réalisée par Patrick Eris de cette multinationale à mi-chemin entre le cauchemar et la caricature est un régal. La vision abominablement cynique du narrateur est très classique, mais une chute intelligente vient relever l'ensemble.

Quelques mots sur les illustrations même si je ne me suis pas attardée dessus. Les dessinateurs ont tous su s'accorder avec les ambiances des nouvelles : du polar sombre aux accents noirs et blanc (avec des très belles touches de vert fluo), des machines astucieusement cadrées et un rendu très artistique du plus bel effet.

Dans l'ensemble, j'ai été enchantée par ce numéro de Black Mamba et les perles qu'il refermait. Il me reste à présent les dossiers à lire et le premier numéro de Héros, lui aussi édité par Céléphaïs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire